Clan Lyushan (mineur)

Le Clan Lyushan

Moi, Etsuran Lyushan, chef du clan Lyushan, vais vous conter l'histoire, les croyances, les rites et modes de vie de notre peuple. Ceux-là, longuement gardé secrets aux yeux de tous nous avaient confinés dans l'étrangeté et l'incompréhensibilité, ce qui ne nous a jamais été désagréable, car cela permet, entre autres, de conserver notre peuple au delà des dérives humaines les plus déplorables et regrettables. Aujourd'hui, j'écris ce registre, qui ne se veut aucunement exhaustif, enfreignant les habituelles règles de silence de notre clan, qu'à la condition que seul le Hokage y ait accès, conformément à la clause n°12 de l'article 137, relative à la confidentialité des documents au sein du village caché de Konoha.
Etsuran Lyushan

Chapitre 1 : L'Histoire et les Faits

L’histoire de ce clan n’est pas des plus simples... Pour ainsi dire, nous n’avons guère de trace de notre passé, celui-ci étant essentiellement basée sur des légendes dont on ne peut savoir où se trouve la vérité et le mensonge. Peu importe, d’après les quelques documents dits officiels que nous possédons, il semblerait que le clan Lyushan fut avant, bien avant que les shinobis n’existent, un clan de samourai. Lorsque ceux-ci furent sur leur déclin et que la modernité s’installa sous le visage des ninjas, le clan se recycla pour ainsi dire... C’était un clan de samourai plutôt forts et qui détestaient perdre. Leur force les mettant au dessus des autres, leur défaite n’en devenait que plus cuisante, plus humiliante. Bien heureusement pour eux, ils avaient leur sixième sens, leur pouvoir qu’ils avaient développé dans l’unique de se distinguer toujours plus. D’une certaine manière, ils furent les premiers shinobis. Et justement, lorsque ceux-ci arrivèrent, ils s’en trouvèrent dérangés, allant sur leur déclin. D’où leur volonté d’intégrer un village de shinobi. Cependant, ils ne voulurent pas se précipiter. Tapis dans l’ombre, ils observaient les villages gagner en puissance, se battre pour obtenir leur territoire et leur puissance, avant de décider de s’installer à Konoha, le village qui leur paraissait en meilleure position à l’époque. En lisant ces lignes, certains pourraient penser que nous sommes opportunistes, mais je préfère penser que nous sommes réfléchis et n’agissons pas au hasard, et ce pour le bien de notre peuple...

Bien entendu, lesdits documents m’ayant permis de reconstituer cette histoire peuvent très bien avoir été falsifiés, à moins que les mots n’aient eu, à cette époque fort lointaine, des sens légèrement différents d’aujourd’hui... Rien n’est sûr, hormis le présent.

Chapitre 2 : Nankoora et Kootailan, Légende d’un autre Temps

Notre clan tient une longue tradition orale, composée de plusieurs légendes transmises de générations en générations, constituant la mémoire de notre peuple, bien plus importante que l’histoire qui, bien souvent, palabre dans des qualificatifs tels que vrai ou certain, ce qui n’est pas nécessairement le cas. Au moins, nos légendes ne sont pas trompeuses et sont prises pour ce qu’elles sont, telles qu’elles sont. Quoiqu’il en soit, voici celle qui fonda notre clan. Mais, avant cela, il faut savoir que notre clan considère qu’il existe quatre époques distinctes, chacune d’entre elles apportant son lot de légendes. Le premier de tous fut le Temps de la Création, le suivant celui des Temps Sombres, puis l’Ancien Temps et enfin le Temps de la Prospérité. Aujourd’hui, il est difficile de déterminer si nous sommes dans le Temps de la Prospérité, ou si nous commençons à créer une nouvelle ère. Seuls nos descendants lointains le sauront. Peut-être qu’un jour, chacune de nos légendes seront écrites ici, cependant elles sont si nombreuses que cela prendrait un temps considérable. Je compte sur mes descendants pour effectuer ce travail, si jamais il s’avère utile...

Il était une fois notre monde alors que les Temps Sombres venaient de cesser peu auparavant... L’humanité telle que nous la connaissons en était à son commencement, mais déjà en nombre suffisant pour que des sociétés apparaissent. C’est à cette époque que naquirent deux jumeaux : une fille et un garçon. Leur mère fut heureuse de les mettre au monde, cependant, très vite, une peur incommensurable s’empara du jeune couple. Ils ne surent tout d’abord pas de quoi il s’agissait. Ces enfants ne pleurèrent pas lors de leur naissance, semblaient ne rien réclamer. Un comportement à coup sûr bien différent des habituels nouveau-nés, mais rien qui puisse les effrayer à ce point... Ils observaient la chambre avec de grands yeux attentifs, posant un regard calme et... étonnamment adulte. Peut-être leur malaise vînt-il de là, mais après tout, ce ne devait être qu’une impression. Hormis cela, ils paraissaient tout à fait normaux... Du moins, le premier jour... Au fur et à mesure que les jours passaient, leur peur ne cessa de croître. Au bout d’un mois, ils n’en purent plus. Ils se débarrassèrent des enfants en les abandonnant le plus loin de chez eux possible. Leur apparence s’était considérablement modifiée durant ce court laps de temps. Leur peau était devenue plus pâle que jamais, tout comme leur chevelure, leurs grands yeux, bleus à la naissance comme la plupart des bébés, étaient devenus gris, deux cornes avaient poussé sur leur crâne respectif, et petit à petit, des ailes prenaient forme dans leur dos. Le plus surprenant restât qu’ils semblaient grandir à peu près 180 fois plus vite que des êtres humains normaux. Autrement dit, en un mois, l’équivalent de quinze ans s’écoulait pour eux... La terreur de leurs parents pourrait paraître ainsi légitime, surtout au début de l’Ancien Temps, où les spectres des Temps Sombres n’étaient que trop présent.

Les ailes de Nankoora, la jumelle, avaient des reflets bleus métalliques, alors que celles de Kootailan, le jumeau, avaient une couleur plutôt gris argenté. Par ailleurs, ils étaient pourvus de nombreux pouvoirs stupéfiants que la légende se refuse à révéler et même si je les connaissais, je ne vous les dévoilerai très probablement pas. Rejetés par tous ceux qu’ils croisaient pour des raisons que beaucoup considèreraient encore pour évidentes, ils ne purent que s’envoler dans le ciel, ce lieu où aucun humain ne pouvait accéder. Longtemps ils volèrent, seuls dans les cieux. Ils auraient pu devenir des dieux parmi les humains, mais ceux-ci se refusaient à les accepter, croyant encore aux Démons. Ils s’exilèrent alors dans une île que ces stupides êtres humains n’avaient pas découverte, et ils la protégèrent de leur pouvoir afin que personne ne puisse un jour les trouver sans leur permission. Meiun no Shima, tel fut nommée l’île volcanique qui les accepta en son sein...

Les deux anges vécurent paisiblement sur leur île un nouveau mois, mais leur destin n’était pas fait d’immortalité. Aussi éphémères que la lumière traversant la nuit, ils avaient déjà l’équivalent humain d’une quarantaine d’années. Et bien que l’inceste soit une faute morale grave, ils voulurent perdurer. Ce que les humains ne comprennent guère aujourd’hui, c’est que l’immortalité réside dans la perpétuation de la vie. Ces anges, beaux et puissants, traversèrent la vie tels des papillons, mais sont immortels à jamais, gravés dans nos mémoires et dans notre sang, dans nos regards et nos sentiments. Les hommes eux-mêmes sont déjà immortels, mais ils ne le savent pas...

À Meiun no Shima, les descendants de Nankoora et Kootailan, décédés environ deux mois après leur union, se séparèrent en diverses branches en fonction de leurs aspirations et de leurs pouvoirs. Car tous ne reçurent pas les mêmes gènes de la part des deux anges, chacun obtenant une part de leurs pouvoirs. Ainsi, deux maisons se formèrent : la maison Nankoora et la maison Kootailan. Et parmi ces maisons, plusieurs branches se distinguèrent. La nôtre, issue de la maison Kootai, fut dirigée par le vénérable Lyushan qui voulait découvrir le monde et aider les humains. Lui et les siens retournèrent alors parmi les humains, le cœur plein de bonnes intentions, mais ayant déjà oublié pourquoi ses aïeux avaient dû s’exiler... Haïe pour ses pouvoirs, affaiblie et désabusée par ce monde si désolant, notre branche se rapprocha malheureusement de plus en plus des humains normaux. Nous entrâmes alors dans le Temps de la Prospérité, devenant des alliés des humains, tout en préservant nos traditions et nos pouvoirs. Certes, notre peuple perdit de sa grandeur, mais la décadence ne nous avait pas atteint, ni même maintenant. Nous demeurons forts et fidèles à nos croyances sans cesser de prospérer. Quant aux autres branches issues des autres maisons, nous ne savons guère ce qu’elles sont devenues. Nos légendes n’en gardent pas de souvenir, si ce n’est que seules deux branches quittèrent Meiun no Shima pour ces terres desséchées, les Lyushan et une autre de la maison Nankoora, bien que son nom ne soit pas connu, ni même sa destination.

Chapitre 3 : Croyances et Rituels

Les croyances de notre clan se basent principalement sur deux légendes. Celle de la création du clan, et celle de la création du monde, que je ne vous ai pas rapportée. Elle a lieu au Temps de la Création, comme vous vous en doutez au vu des noms très explicites, et je ne vous la conterai pas. Il me semble que l’essentiel peut se résumer simplement et les explications suivantes vous permettront sans aucun doute d’en saisir le minimum à connaître...
Notre clan considère qu’en ce monde, trois choses sont sacrées : les Dragons, Nankoora et Kootailan.

Les Dragons sont considérés comme étant les créateurs de notre monde. Chaque être en ce monde, et même chaque roche a été matérialisé par la vie de ces Dragons venus en nombre pour l’inauguration de notre monde, le plus grand étant celui ayant crée notre planète. Ces Dragons sont les seuls êtres immortels qui veillent sur nous et nous possèdent. Chaque arbre est habité par un Dragon sous forme d’esprit, chaque être humain. Pour chaque création détruite, les Dragons reçoivent à nouveau leur énergie et peuvent créer à nouveau, ou même parfois, décider de reprendre leur forme originelle, mais le cas est plus rare. C’est ce qui peut expliquer que l’humanité devient chaque jour plus grande, alors que les forêts, les plantes, les espèces courent des dangers d’extermination. Les Dragons semblent se lasser de voir l’humanité détruire la nature qu’ils créent, aussi se plaisent-ils à leur faire ressentir de plus en plus quelle serait leur douleur si celle-ci disparaissait... Certains Dragons, reconnus pour leurs pouvoirs particuliers ou leur puissance élevée, portent parfois des noms. À titre d'exemple, Gaia est le nom de celui qui a créé notre planète. Leurs noms ne respectent pas les normes habituelles du clan à ce sujet, lesquelles seront décrites dans un autre chapitre, car ils sont asexués.

De ce fait, les membres du clan Lyushan portent une attention particulière à la nature qui les entoure. Ainsi, ils n’abîmeront jamais la nature sauf s’il s’agit de subvenir à un de leurs besoins de survie. S’ils ont froid, ils peuvent couper des branches pour faire un feu, s’ils ont faim, ils peuvent ramasser des champignons ou tuer un lapin. Mais s’il s’agit de répondre à un stupide désir d’amusement, de tuerie, ils n’oseront jamais. Leur destinée s’assombrira à jamais, maudits par les Dragons. Et ils seront encore plus coupables que n’importe qui d’autre, car eux en connaissent l’enjeu.

Dans la pratique, s’ils doivent tuer pour leurs besoins, ils s’excusent généralement à voix haute et dessinent avec leur sang la boucle de l’infinie, pour que le Dragon continue indéfiniment à créer la vie, mais s‘il s‘agit de ramasser quelques radis ou champignons, vous comprendrez qu‘ils s‘en abstiennent pour des raisons de praticités. Parfois, ils prononcent une prière, mais ils évitent s’ils sont en publics, estimant que les autres n’ont pas à comprendre pour quelles raisons ils présentent leurs excuses, ce qui serait trop compréhensible à leur goût en murmurant leur prière. Il faut savoir qu’un Dragon trop renié peut finir par perdre de vue son objectif de création et vouloir reprendre sa forme originelle pour détruire ceux qui l’ont perdu...

En ce qui concerne Kootailan et Nankoora, les Lyushan les vénèrent comme des Dieux à qui ils doivent tout. Nous, clan Lyushan, sommes leurs descendants. En nous résident leurs pouvoirs, leur vie, leur immortalité. Pour cette raison, nous nous devons d’être toujours plus nombreux pour que leur vie et leur esprit restent à jamais en ce monde. Kootailan et Nankoora vivront éternellement grâce à nous, et ce faisant, notre peuple jamais ne s’éteindra. Nous avons la garantie de pouvoir devenir immortels à notre tour, nous asseyant aux côtés des Dieux Jumeaux, car nos descendants continueront cette tradition pour nos Dieux, et, par conséquent, nous en bénéficierons à notre tour. Par ailleurs, nous croyons au destin d'une façon un peu particulière. Nous pensons que chaque être vivant conscient est amené à devoir faire face à des choix, à des difficultés, mais que rien n'est décidé sur le résultat de ces choix. Ainsi, quand Nankoora et Kootailan comprirent qu'ils mourraient sous peu, ils eurent le choix de laisser les choses aller ou d'aller à leur encontre avec l'inceste. Le Destin, dicté par les Dragons, les mit face à ce choix, mais ne conditionna pas leur réponse.

Le culte qui leur est voué se compose de deux cérémonies ayant lieues lors des différents Solstices. Les membres du corps religieux organisent alors, dans le domaine Lyushan, des fêtes où nous chantons, dansons, prions, buvons, aimons pour Nankoora et Kootailan. Il est dit que les nuits de Solstice, lors des changements importants de période des années, leurs âmes matérialisées par notre chair dans la vie de tous les jours, peuvent presque nous apparaître tels qu’ils étaient autrefois et venir se joindre à notre fête. Notre façon de rendre honneur aux Anges Jumeaux peut éventuellement sembler étrange, mais le culte que nous leur vouons est celui de la vie. Alors pour eux, nous vivons intensément toute une nuit, pour les faire vivre en nous...

Hormis cela, toute l’année, les familles vont régulièrement poser des offrandes devant les autels dressés ici et là dans le domaine des Lyushan. Ils sont construits et entretenus par les membres du corps religieux, et dédiés aux Dragons et aux Dieux Jumeaux. D’ailleurs, pour ceux qui se poseraient la question, les Dieux ont été créés par des Dragons, un autel qui leur est voué peut donc sans le moindre paradoxe être aussi voué aux Dragons. C’est le culte de la vie. Sur ces autels, les offrandes servent à demander diverses choses aux Dragons ou aux Dieux, comme par exemple de protéger un être cher ou d’exaucer leur vœu.

Enfin, les cérémonies mortuaires sont simples. Les corps des défunts sont incinérés et les cendres dispersées dans un lieu quelconque du domaine, à moins que l’intéressé ait formulé un quelconque désir de voir ses restes dispersés ailleurs, tant que cela reste dans l'enceinte du domaine. Quelques paroles et prières sont prononcées lors de la dispersion, assistée généralement par les proches du défunt seulement. Les deuils des individus sont respectés, mais ne peuvent perdurer. Car il faut vivre encore et toujours, pour les morts et pour nos descendants...

Chapitre 4 : L’organisation du clan

Il me semble avoir parlé à plusieurs reprises du corps religieux et je pense qu’il est à présent nécessaire d’aborder l’organisation de notre clan. En vérité, notre clan est constitué d’un chef, de deux Conseils et de plusieurs corps. Le chef du clan dirige les conseils, nomme les responsables, veille au respect des préceptes et représente un intermédiaire important entre le Hokage et le clan. En vérité, il ne possède pas un grand pouvoir car le clan demeure en partie soumis aux directives du Hokage, mais en partie seulement. Pour le reste, lui seul détient le droit de commandement. Devient chef du clan celui qui descend de la branche principale des Lyushan, l’aîné étant privilégié comme à l’accoutumé, mais sans distinction de sexe. L’enfant prend la tête du clan à la mort de son père, ou lorsque celui-ci a atteint les 60 ans. On estime en effet qu’a la tête du clan doit se trouver l’avenir et non pas le passé. Si l’enfant n’a pas atteint sa majorité fixée à 16 ans, le Conseil des Sept Sages assure la régence.

Comme je viens de l’évoquer, il existe parmi les deux conseils celui des Sept Sages, lesquels aident le chef de clan à prendre les décisions et représentent les sept corps principaux du clan. Un Sage dirige en effet un corps dont il connaît toutes les ficelles, permettant de conseiller au mieux le chef de clan. Le Conseil des Treize Justes rassemble celui des Sept Sages et d’autres membres du clan, tirés au hasard. Ce conseil a pour mission d’assurer la justice interne du clan. Celle-ci concerne les délits habituels mais commis par des membres sur des membres, mais aussi les infractions par rapport aux règles de vie imposées par notre culte. Les six autres personnes complétant le conseil ne peuvent être en relation proche avec les individus en faute. Néanmoins, ce conseil-là ne se réunit qu’exceptionnellement, les délits étant rares et souvent réglés à l’amiable.

Enfin, les corps. Le corps religieux n’en est pas un à part entière, car ses membres ne sont majoritairement que temporaires. À la vérité, chaque membre du clan devient à l’âge de 10 membres de ce corps durant un an afin d’en acquérir les pratiques, de mieux comprendre et de mieux respecter leur culte. C’est là qu’ils découvrent absolument toutes les légendes, généralement connues d’une façon plus ou moins précise grâce à leurs parents. Par la suite, à partir de la majorité qui, je vous le rappelle, est fixée à 16 ans, les membres du clan peuvent être appelés à faire à nouveau partie de ce corps. Généralement tirés au sort, ils doivent s’occuper, comme dit plus haut, de l’entretient des autels, de leurs constructions, de transmettre les légendes aux enfants de 10 ans, mais aussi préparer et organiser les Cérémonies des Solstices. De façon générale, un Lyushan participe à ce corps 3 à 4 fois dans sa vie, le plus chanceux d’entre nous ayant réussi à être tiré au sort 12 fois ! Cependant, durant cette période, les membres du corps religieux continuent bien évidemment leurs activités d’origine. Les membres permanents sont plus rares, une dizaine tout au plus, et s'occupent de la gérance globale des cultes, tout en devenant la bouche des Dieux et des Dragons. Ils ont ainsi un statut de devin.

Le second corps demeure celui, le plus important probablement, de la famille. Celui-ci se compose de ceux n’ayant aucune autre activité, enfants, vieillards et parents au foyer, ceux-ci ne pouvant alors plus que s’occuper d’eux-mêmes et des leurs... La famille possède une grande importance dans l’esprit de notre clan, mais nous y reviendrons plus tard. Néanmoins, si vous n’en pouvez plus d’attendre, vous pouvez toujours sauter quelques lignes – pages ? – et regarder de plus près la section dédiée à notre mode de vie.

Le troisième corps est celui de l’armée. En effet, nous n’avons aucune confiance à l’égard de ceux ne faisant pas parti du clan. Ainsi, une grande partie des membres s’engagent dans cette sorte de police, et surveille les abords du domaine Lyushan, mais patrouille aussi à l’intérieur même de ce domaine, au cas où un intrus parviendrait à franchir nos « frontières ». Par ailleurs, cela permet de repérer les délits jugés par le Conseil des Treize Justes. Par contre, ils n’ont le droit de tuer qu’en des cas exceptionnels, devant privilégier à tous prix la capture.

Le quatrième corps se compose de shinobis au service de Konoha. Ceux-là sont rapidement reconnaissables grâce au bandeau qu’ils portent sur les yeux et qui leur cache la vue. Je pense que pour le Hokage, les shinobis n’ont plus de mystère, aussi ne vais-je pas m’étendre sur ce point, si ce n’est qu’ils sont à la fois respectés et détestés... Respectés car ils maintiennent le clan dans une position de force et conserve généralement une bonne image du clan au regard du monde, mais détestés car ils tuent souvent. Or, cela est contraire à l’un des principes fondamentaux du clan. Le shinobi va chercher à mettre sa vie en danger et pour survivre il va devoir tuer, mais à l’origine, lui seul à choisi cette voie du sang... Et si vous vous dîtes qu’il fait ça pour gagner sa vie, détrompez-vous, le clan n’en reste pas moins lucide : d’autres moyens existent en ce bas monde pour vivre confortablement que celui de devenir shinobi... Vous me direz que lorsque le clan était composé de samourai, ça ne gênait personne... Eh bien justement, si, et à présent que des moyens de plus en plus nombreux existent pour subvenir correctement à ses besoins, cela devient de plus en plus inconcevable. Les samourai et les shinobis, ce n'est pas la même époque, ni le même cadre de vie, vous en conviendrez... Leur position demeure donc inconfortable, et beaucoup de gens les évitent, ne sachant pas comment réagir face à eux, tiraillés entre deux sentiments opposés. Ne vous imaginez pas non plus qu’être shinobi constitue une catastrophe, qu'ils sont maltraités de façon magistrale ou autre. Les shinobis, comme je vous l’ai dit, sont respectés malgré tout. Cependant, il est vrai que c’est une situation difficile, surtout vis-à-vis de sa famille, ô combien importante...

Le cinquième corps est constitué de tous ceux qui apportent des soins : infirmiers, médecins, mais aussi jardinier, pépiniériste, vétérinaire... Le corps médical regroupe ici tous les êtres permettant aux autres êtres vivants de vivre toujours plus longtemps et mieux, qu’il s’agisse d’êtres humains, de plantes ou d’animaux.

Le sixième corps concerne l’artisanat représenté massivement par le travail de l’acier en petite entreprise. Il faut savoir que grâce à leur pouvoir héréditaire, ils sont capables de forger les meilleures lames du monde entier, mais aussi grâce à leurs connaissances précises et poussées dans ce domaine, exploitées depuis le temps où le clan était composé de Samourais...

Le septième corps concerne quant à lui majoritairement les services – magasins, restaurants, etc – mais aussi toutes les autres sortes d’emplois ne pouvant entrer dans aucun autre corps.

Enfin, il faut savoir que les chercheurs sont rangés dans le corps correspondant à leur domaine de recherche, tandis que les artistes sont considérés comme étant hors catégorie, cumulant parfois les corps, et placés en désespoir de cause lors des recensements dans la dernière catégorie…Peut-être qu‘un jour, il y aura le Conseil des Huits Sages avec un nouveau corps, mais cela n‘est pas encore à l‘ordre du jour… Qui sait, nous verrons bien…

Chapitre 5 : Mode de Vie et Caractéristiques des membres

Le clan vit dans une sorte d’autarcie. Les contacts avec l’extérieur sont réduits au minimum vital, sauf pour les shinobis. Qu’il s’agisse de ceux qui veulent se mêler aux autres ou de ceux qui ne le souhaitent pas, nous avons tous été élevés dans une sorte de xénophobie et d’arrogance par rapport aux autres dont il est extrêmement difficile de se défaire. Certains d’entre nous sont parfois plus tolérants que d’autres selon leur nature propre, mais ils sont rares et ne le deviennent que très rarement complètement... En tout cas, cela ne s’est vu qu'avec des êtres ayant longuement vécu en dehors du domaine.

En ce qui concerne la famille, l’obsession de la vie et de sa perpétuation encourage les familles à apporter un grand soin aux enfants et à en avoir en grande quantité. Le taux de fécondité est donc ici relativement élevé, avec au moins 4 ou 5 enfants de façon générale... Les rares exceptions tiennent au décès d’un des parents ou a des problèmes de santé. Sachez que les membres de ce clan ne se marient pas ni ne célèbre leur union. En vérité, la seule et unique manière de former un couple définitivement, reste d’avoir un enfant. À partir de là, les relations extraconjugales ne sont bien entendus pas tolérées et peuvent entraîner des actions au Conseil des Treize Justes, ce qui n’est pas le cas lorsqu’il n’y a pas eu d’enfant... Les célébrations de naissance ont lieu le solstice suivant leur mise au monde. Dernier point de détail, contrairement aux normes habituelles, les couples peuvent avoir des enfants très tôt, aux alentours des 16 ans sans être considérés comme trop jeunes. C'est une mentalité assez différente de la vôtre, de ce point de vu...

Les membres du clan vivent avec simplicité, dans le domaine du clan. Ce domaine, très vaste, s’étend aux abords de Konoha, légèrement à l’écart. Il se distingue par sa verdure, l’entretient qui est apporté aux plantes et animaux vivant ici, mais aussi par ses maisons dans un style très japonais, construites surtout en bois, plus ou moins élégante selon les familles. Un grand bâtiment, échappant au style japonais pour se rapprocher d'anciennes civilisations aujourd'hui oubliées, tient lieu de réunion pour les Conseils. Construit en pierres massives, il n'en reste pas moins élégant. Malgré les nombreux enfants qui naissent ici, le domaine n’est nullement confronté à un phénomène de surpeuplement grâce à différents évènements. D’une part, nombreux sont ceux qui, après tant d’années coupés du monde, veulent le rejoindre malgré tout. Par ailleurs, certains partent à la recherche de Meiun no Shima. En outre, dans ce clan, seuls ceux issus de deux parents Lyushan sont acceptés... Ainsi, les rares personnes ayant des contacts avec l’extérieur et y trouvant l’amour sont proscrites du clan et ne peuvent plus remettre les pieds ou une quelconque autre partie de leur corps dans le domaine. Enfin, quelques problèmes de consanguinités commencent à apparaître lentement. En effet, les individus âgés de 15 à 30 ans sont parfois touchés par une étrange maladie liée à notre pouvoir héréditaire. Leur corps se transforme lentement en acier jusqu’à ne devenir qu’une statue sans vie. Cette maladie fait actuellement l’objet de nombreuses recherches et nous font craindre des difficultés quant à l’avenir de notre clan...

Les aînés du chef du clan suivent dès leur plus jeune âge une formation pluridisciplinaire leur permettant de comprendre tous les corps, et étant le représentant des shinobis auprès du Hokage, ils suivent généralement une formation et une carrière de shinobi, mais celle-ci s’avère généralement courte, la plupart – comme moi – ne supportant pas d’attenter aux préceptes plus longtemps, sans compter le fait qu’en tant que chef, il faut donner l’exemple...

En outre, les Lyushan naissent avec les cheveux d’un blanc nacrés et les yeux gris. Il s’agit ici des seules caractéristiques communes à tous les membres du clan. On peut aussi noter une peau généralement pâle. Cependant, leurs prénoms possèdent des caractéristiques remontant à plusieurs siècles en arrière. En effet, nos aïeux parlaient une langue différente de celle des humains, d’où nos prénoms généralement très différents de ceux des autres shinobis. Généralement composé de trois syllabes, la dernière syllabe permettant de déterminer s’il s’agit d’une femme ou d’un homme. Les prénoms des hommes se terminent par le suffixe –an et ceux des femmes par le suffixe –ra. Souvent, il arrive que pour avoir une meilleure sonorité, les prénoms masculins se terminent par le suffixe -ran, comme pour mon prénom. Ainsi, une femme peut s’appeler Etsura alors que, je vous le rappelle, un homme s’appellera Etsuran et non pas Etsuan. Nos prénoms auront la même origine en terme de signification, aujourd’hui oubliée, mais la fin nous distinguera… Par ailleurs, à l'intérieur du domaine, tout le monde s'appelle par son prénom, et non pas par le nom qui demeure commun à tous. Par contre, une fois hors du domaine, ils s'appellent plutôt par leur nom et refusent qu'on les appelle par leur prénom.

Enfin, les Lyushan ont pour habitude d’arborer l’emblème de leur corps sur leurs vêtements. Sur chacun de ces emblèmes, on retrouve un dragon ailé aux yeux gris. Sa disposition, la couleur de sa peau, et les autres éléments changent selon le corps en question. Voici celui du corps des shinobis :

Chapitre 6 : Capacités Héréditaires

Pour faire simple, les membres du clan Lyushan possèdent tous des capacités latentes qui peuvent être éveillées à l’aide d’un apprentissage dispensées par les membres du corps auquel on veut appartenir. Ainsi, un jeune homme souhaitant arpenter la voie de forgeron recevra un petit enseignement en tant voulu afin d’apprendre à utiliser ses capacités héréditaires dans son métier. Bien entendu, cela n’a lieu qu’après que le jeune homme ait appris comment forger et créer sans son don. L’utiliser dans ce genre de contexte reste relativement épuisant. Pour quelqu’un souhaitant devenir shinobi, le système est à peu près similaire. Il faut que l’individu ait acquis suffisamment de base avant d’apprendre comment éveiller son pouvoir.

Le Kookan possède deux façettes. Tout d’abord, il peut permettre d’offrir une perception globale du monde, indépendante de la vision. Ainsi, il détecte les objets et les êtres en fonction de ce qui les compose, d’une façon qui n’est pas sans ressembler à un sonar puisqu’il laisse à l’individu la possibilité d’observer le monde tout autour de lui à la fois. Cette vision des Lyushan est limitée par deux facteurs. Le premier, le plus logique est commun à la vue habituelle, est du aux obstacles se trouvant dans le champ de vision. Pour le second, il s’agit du champ d’action limité à un rayon de 500 mètres. Ainsi, les montagnes lointaines, le soleil ou la lune ne peuvent être perçus de cette façon.
C’est la partie la plus simple de notre don à utiliser, car il suffit simplement de ne plus voir - en se couvrant les yeux ou en devenant complètement aveugle - et les couleurs ne correspondent plus à l’apparence, mais à la consistance, la vivacité variant en fonction de la densité. Bien entendu, cela nécessite un peu d'entraînement, mais n’a d’utilité que lorsqu’on devient aveugle ou si on compte utiliser l’autre partie du don. Certaines matières sont en effet plus faciles à utiliser que d’autres, en fonction de notre niveau, et les repérer aisément permet de ne pas gaspiller son énergie inutilement. Par contre, comme sur tous les sens, le genjutsu garde son efficacité.

L’autre partie de notre pouvoir se découpe en deux étapes. La première consiste à transformer la matière que l‘on touche. C’est un phénomène étrange, très différent des jutsus pratiqués de façons habituelles. En effet, de façon générale, on utilise notre chakra, notre énergie afin de générer des choses qui n’existaient pas avant. Pour un kinton, le chakra générera du métal, façonné par l’utilisateur. Là, il ne s’agit pas de créer, mais de transformer, quelque chose d’à la fois plus complexe et plus facile. Cette matière se transforme en une sorte d’alliage de métaux, d’acier introuvable à l’état de nature. Et cette nouvelle matière, elle, se trouve entièrement sous notre contrôle grâce à notre chakra, et ce même si nous en perdons le contact.
Néanmoins, ce pouvoir est limité. En effet, si on peut transformer la flore et les matières inertes, minérales, ce n’est pas le cas de la faune et des êtres humains. Seule exception à la règle, son propre corps. Mais même si lorsqu’on relâche notre pouvoir, la matière d’origine reprend ses droits, cela demeure lourd de conséquences. Des tissus ou des cellules transformées par ce pouvoir meurent, aussi nous évitons de l’utiliser sur les plantes et surtout sur notre corps. Certains essayent toutefois sur leurs os, mais le cas reste exceptionnel et relativement dangereux. Enfin, si la matière reprend ses droits après, la forme reste celle obtenue en dernier lieu… Pour finir, le contact doit être fait au moment de la formation des signes, ce qui oblige les shinobis et autres utilisateurs (comme les forgerons) à n’utiliser qu’une seule main pour lesdits signes, avant d'en prendre le contrôle complet.

Étant donné notre passé de samourai et notre don héréditaire, nos shinobis apprécient généralement le Kenjutsu et le Kinton.

Ce registre tire à sa fin dès à présent, Hokage-sama, et j'espère que vous comprendrez mieux dès à présent les différents sujets abordés, tout en vous rappellant que les informations divulguées ici sont gardées farouchement au sein de notre domaine, ne filtrant qu'à peine à l'Extérieur. Et je compte sur votre aimable discrétion pour préserver cette tradition...
Etsuran Lyushan

[Plus tard, les mythes et légendes du clan Lyushan seront fort probablement approfondis, mais ce n'est pas à l'ordre du jour... Objectif BG en ce moment Razz

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