Souchiro Hamari

Nom : Hamari
Prénom : Souchiro
Sexe : Masculin
Age : Vingt et un ans
Clan : Hamari
Taille : 1 m 72
Poids : 65 kg
Groupe sanguin : O+
Grade : Mizukage


Description caractérielle :

Ce matin, il fait un peu froid, l’hiver est aux portes de la ville et amène avec lui sont lots habituels de tremblements et de petits frissons. Sous sa grosse couette moelleuse, Akane se retourne une fois de plus, la nuit a été longue pour le petit enfant. D’anciens démons sont une nouvelle fois venu hanter ses rêves et faire tournoyer des milliers de doutes et de questions dans son esprit de petite fille. Les yeux embrumés, le petit enfant entreprit de sortir de son nid douillet, un peu triste de quitter son doux cocon. Dernier effort avant d’entamer l’héroïque passage dans la salle de bain, lieu où tous les matins elle s’acquittait de son petit rituel. Une fois cette délicate tâche accomplie elle franchit une à une les portes de la demeures, traversa une petite cours et fit coulisser la cloison de la cuisine avant de s’y engouffrer.

« Ohiao Akane, tu as passé une bonne nuit… viens assieds toi, j’allais justement prendre le petit déjeuner. »La jeune fille hocha nonchalamment la tête esquissant une petite mimique boudeuse.
« Oui merci Maï-san. »
A cette réplique, le visage de la jeune femme s’illumina d’un sourire taquin… « Je t’ai déjà dit de m’appeler Maï. » « …Oui veuillez m’excusez… Maï. »
La Hamari fit quelques pas vers le fond de la cuisine et vint déposer un bol de thé, et de quoi faire un copieux petit déjeuner devant l’enfant.
« Tiens, tu devrait manger… rien de tel qu’un bon petit déjeuner pour entamer la journée. »
Marquant une brève pause, elle reprit sur un ton dégagé qui se voulait indifférent…
« Tu as encore fait un cauchemar cette nuit, n’est ce pas. »
L’enfant acquiesça d’un signe presque imperceptible de la tête.
« Maï-san, est ce que je peux vous posez une question… »
Un nouveau petit sourire éclaira le visage de la jeune femme. L’un de ceux qu’elle avait l’habitude d’afficher lorsqu’elle obtenait ce qu’elle souhaitait.
« Hmmm… d’accord, mais tu arrête de m’appeler Maï-san, et plus de vouvoiement hein… » Dit elle en ponctuant sa phrase d’un clin d’œil complice.
« Euh… oui…d’accord… pardonnez… euh excuse moi. »
Maï sourit. « C’est au sujet de Souchiro, n’est ce pas, tu t’inquiètes pour lui. »
A nouveau la réponse d’Akane fut un petit hochement de tête en signe d’approbation.

« Haaa, mon petit frère est vraiment incorrigible… tu sais à force de ne pas vouloir inquiéter les gens et de tous faire lui même, il ne fait que causer des soucis à ceux qui s’inquiètent pour lui et qui ont l’impression de ne pas pouvoir lui venir en aide. Dans le fond, il a toujours été comme ça, les gens ont souvent tendance à cacher leurs véritables sentiments, à dissimuler leurs âmes derrière le voile de l’apparence, et malheureusement ce benêt n’échappe pas à la règle. Depuis que je le connais, et crois moi, ça fait quelques années (petit sourire amusé), il a toujours aimé la discrétion. Déjà tout petit, il était un enfant effacé, peut être même un peu timide, tu vas me dire qu’aujourd’hui il a bien changé… et pourtant pas tant que ça, quoi qu’il fasse, il le fera seul, loin des regards. Non pas parce qu’il aime ou qu’il cherche la solitude, mais simplement parce qu’il a apprit à agir ainsi. A régler tous ses problèmes seuls… Ca a du bon, et il faut avouer que c’est efficace, mais parfois demander un coup de main n’est pas un signe de faiblesse et rassure les gens qui vous entourent… »

Maï marqua une petite pause, jaugeant la petite fille en face d’elle. Cette dernière semblait calme, dégustant avec soin une énorme tartine au miel. Mais écoutant avec une attention à peine camouflée les paroles de sa vis-à-vis.

« Lorsqu’il était enfant, il préférait éviter les feux de la rampe, mais le destin, peut être un peu facétieux, semble avoir choisit pour lui une autre voie que celle de l’anonymat (petit rire). Lorsque la réussite vous souris, vous n’avez d’autre choix que d’apprendre à vivre avec je suppose, et c’est comme ça que mon petit frère finit par s’accoutumer à cette notoriété qu’il semblait tellement détester. Mais comme tout le monde, le petit garçon devint un adolescent, et à cet âge plus qu’a n’importe lequel, les enfants ont l’impression d’avoir des ailes et le cœur se laisse séduire par ce qui va en ce sens. Alors le petit géni qu’était mon frère fini par prendre conscience de son talent à force d’être encensé. Peut être même à présumer de ce dernier. Pourtant, qui que l’on soit et aussi doué soit on, la vie se charge tôt ou tard de nous remettre les pieds sur terre. Dans le fond, chacun vit ce jour à sa manière, celui ou l’on découvre ses propres limites. En tout cas Souchiro se garde bien d’en parler de cet instant où lui et ses amis connurent leur premier véritable échec. Je suppose que plus on tombe de haut, plus la chute est douloureuse. Voila sans doute pourquoi il n’oubliera jamais ce jour où il s’est rendu que les choses ne seraient pas toujours aussi faciles. Et depuis il garde dans son âme cette petite blessure à sa fierté d’enfant. C’est sans doute la raison pour laquelle même si il sait maintenant que présumer de ces forces ne mène qu’à la mort, il reste parfois un peu fière ou même orgueilleux. »

Maï se retourna vers la petite fille qui buvait tranquillement son thé, un peu fascinée par le monde de Souchiro que décrivait la jeune femme, peut être heureuse d’enfin en apprendre plus sur cette personne qu’elle commençait doucement à connaître, mais qui semblait ne pas vouloir se révélé facilement.

« Je suppose que tu dois le trouver un petit peu capricieux, et dans le fond tu n’as pas tort,… »

Mais elle fut bientôt interrompue par un signe de tête du jeune enfant qui redéposa délicatement sa tasse avant de prendre la parole. :
« Non,… enfin si peu être un petit peu… mais je me demande ce que j’aurais fait à sa place, qui je serais devenue si j’avais suivi le même parcours que lui…Je suppose que j’aurais eu bien du mal à garder les pieds sur terre… Et puis ce n’est pas une vie pour les enfants…assumer de tels responsabilités devrait rester le lot des adultes. Alors, même si je ne le connais pas encore très très bien, j’ai l’impression que son petit côté suffisant ressemble plus au brin de fierté des enfants qu’a un réel orgueil, comme un souvenir un peu puéril de cette jeunesse qu’on lui a volé. »

Maï sourit à la réplique de la petite fille, dans le fond cette analyse de son petit frère ressemblait beaucoup à celle qu’elle aurait pu faire. Même si elle trouvait son petit côté suffisant insupportable, il faisait partie de lui.
*Et bien petit frère, on dirait qu’il y a des gens qui se préoccupent beaucoup de toi, elle en a apprit autant a ton sujet en quelques mois que d’autres en de nombreuses années…*

« Je suppose que tu as raison, malgré ses défauts, il fait souvent preuve de maturité… ça me semble étrange de dire ça de mon petit frère, mais il s’est toujours acquitté de ses devoirs avec une dévotion peu commune, quelles qu’ils furent. J’ai rarement vu quelqu’un d’aussi jusqu’auboutiste, peut être même perfectionniste. Une fois qu’une tâche lui est confiée, il se chargera de la mener à terme, quoi qu’il lui en coûte… Au point que parfois, je me dis qu’il devrait être un peu moins exigent vis-à-vis de lui-même… »

« De lui… et des autres, il ne supporte pas que l’on ne fasse pas son maximum n’est ce pas, je l’ai vu parler avec certains de ses juunins, je n’aurais pas aimer être leur place…. »

Maï éclata de rire… « Tu as raison, il a tendance à croire que les gens sont tous comme lui, mais certains ont une vie à côté de leur travaille… Il attend souvent des autres, ce qu’il exige de lui-même, je ne sais pas si c’est un bon moyen de faire… mais en tout cas ces résultats sont plutôt bon jusqu'à aujourd’hui… et puis malgré tout, je pense que c’est quelqu’un de juste qui sait reconnaître le talent et les efforts des autres, alors exigeant certainement, mais je crois que c’est quelque part ce qui lui a valu le respect et la confiance de ses hommes… Et puis, même si il n’est pas de ceux qui font rêver en promettant monts et merveilles, et qu’il ne donne pas sa parole facilement. Lorsqu’il fait une promesse, tu peux être certaine qu’il la tiendra… »

Akane sourit, comme si une fois de plus les deux filles étaient sur la même longueur d’onde. Maï quand à elle, s’enfonça un peu plus sur son siège et fixa le plafond, l’air un peu rêveuse…

« Tu sais je crois que tu as raison. Je me suis souvent demandée si c’était à cause de l’éducation stricte du clan Hamari, de son côté jusqu’auboutiste, ou bien de la guerre que mon petit frère semble avoir oublier trop vite les facéties innocentes de la vie d’un enfant. Et pour être honnête, je n’en sais rien moi-même mais le résultat est le même, oublier ses rêves trop vite ça ne peut laisser que d’amer souvenirs. C’est peut être ce qui lui donne parfois cet air nostalgique, ou même fataliste… Ce petit air qu’il se garde bien de cacher derrière sa fierté…»

« Parfois dans son regard, il y a ce petit voile triste et fatigué, celui de quelqu’un d’un peu désabusé… comme le jour de notre retour à Kiri… Cela lui arrive rarement, très rarement et il semble capable de le cacher à la grande majorité des gens… Souchiro est quelqu’un de vraiment rassurant et être à ses côté à quelque chose de réconfortant, il dégage une certaine sérénité et une grande confiance en lui… Pourtant, lorsqu’il est ainsi, il m’est arrivée d’avoir vraiment peur pour lui… c’était comme… comme si la vie ne lui importait plus… »

Le regard de la jeune fille s’était brouillé, comme si elle était repartie auprès de ce souvenir, ce souvenir qui semblait encore aujourd’hui la faire trembler, la faire pleurer.
Maï fixait depuis quelques minutes la petite fille à ses côtés, son sourire avait petit à petit quitté son visage… comme si les sentiments d’Akane était les siens, comme si depuis longtemps ces mêmes mots étaient resté tapis dans l’ombre de son esprit et que les paroles de la jeune fille les avaient réveillés…
*Cette gamine, elle le connaît depuis seulement quelques mois et déjà elle lit en Souchiro comme dans un livre ouvert… *

Mais la petite fille repris sa phrase avant qu’elle ne puisse intervenir:
« Il déteste le passé n’est ce pas, il déteste son passé. C’est pour cela qu’il regarde toujours devant lui, comme si il sondait un avenir que dans le fond il n’est même pas désireux de connaître. Comme si marcher droit devant lui était le seul moyen qu’il avait de fuir sans se l’avouer… »

Cette fois ci le regard de Maï s’assombrit pour de bon et son sourire devint plus triste.
« C’est exaspérant, n’est ce pas… Cette manie de ne jamais regarder en arrière. Il est incapable de vivre en paix avec son passé. C’est paradoxal de se dire que c’est sans doute ce qui le fait avancer aussi loin, et pourtant, il ne pourra jamais devenir celui qu’il veut tant qu’il n’aura pas appris à vivre avec ses souvenirs. »

« Ce titre de Mizukage, il ne le désirait pas n’est ce pas… Et pourtant il a accepté cette tâche et depuis une semaine, il ne quitte pour ainsi dire plus son bureau. Je sais que je ne devrais pas dire cela, mais parfois j’ai du mal à le comprendre… C’est comme si il choisissait des voies qui le rendent malheureux… pour je ne sais quelles raisons d’honneur ou de devoir, il s’enferme dans des rôles ou des tâches qui ne lui plaisent pas. Au début je trouvais cela courageux, un peu comme le sens du sacrifice ou du devoir… mais dans le cas de Souchiro, j’ai parfois l’impression que c’est par facilité qu’il agit de la sorte… Quoi qu’il en soit, aujourd’hui il est dans une position délicate et j’ai peur qu’il ne se soit fait de nouveau ennemis. »

« Sans doute a-t-il de nombreux « ennemis », mais ce qu’il a fait récemment, lui a aussi amené son lot d’allier… je pense que si il n’a jamais eu autant d’opposant, il n’a jamais eu autant de gens prêt à se battre pour lui… »

Maï retrouva quelque peu son entrain habituel, la voix de la jeune femme était maintenant celle qu’on lui connaissait, et son sourire avait fait sa réapparition sur son visage…

« Ne t’inquiète pas, même si il semble être dans une position délicate de laquelle il est prisonnier, je suis sur qu’il s’en sortira. Il fait souvent preuve d’une patience à toute épreuve… est ce que tu l’a déjà vu perdre son calme (petit sourire complice)… Je suis certaine que pour l’instant il sonde la situation. Je ne sais pas comment il fait, mais il a cette faculté de se dire que chaque chose vient en son temps, ou comme il dirait, à chaque tâche son tour de sablier. Alors si la situation semble un peu lui échapper aujourd’hui, je pense que c’est un air qu’il se donne, pour faire sortir ses opposants de leurs cachettes. Mais quand il aura réuni les informations qu’ils désirent, alors il reprendra les choses en mains, ne te fait pas de soucis. Il procède toujours ainsi, observer avant d’agir, on pourrait presque dire que c’est sa devise. Alors si c’est vrai qu’il ne prend pas souvent l’initiative, il fait partie de ceux qui attendent le bon moment pour entrer en action… ne t’inquiète pas pour lui, mais plutôt pour ceux qui n’iraient pas dans son sens. »

« Quand à cette façon de s’enfermer comme tu le dis, je pense que tu te trompe, Souchiro a un sens aigu du devoir et de la loyauté. Quelque part, il considère qu’il a des responsabilités, notamment vis-à-vis de Kiri ou de son clan. Alors ce choix, il ne l’a fait ni par obligation, ni par esprit de sacrifices ni même par facilité. Peut être s’est il senti responsable, ce qui a certainement guidé sa décision. Cependant, il est quelqu’un de bien trop libre que pour se laisser enfermer dans une situation qui ne lui conviendrait absolument pas. Certes il ne désirait pas ce titre mais je compte sur lui pour trouver le bon compromis. »*Pourtant quoi que je dise, je suis forcée de reconnaître que je comprend ce qu’elle veut dire, j’ai un étrange sentiment un petit peu similaire…*

Durant quelques minutes les deux jeunes filles n’échangèrent plus un mot. Toutes deux perdue dans leurs pensées, laissant vagabonder leurs esprits. Et c’est finalement la voix d’Akane qui troubla le silence.
« Je me demande souvent ce qu’il pense des gens… pour être honnête je ne l’ai quasiment jamais vu complimenter quelqu’un… il a parfois l’air si froid, si distant…voir arrogant. »

« Il n’est pas très doué pour cela… mais je pense que ce n’est pas la véritable raison. En fait je crois surtout qu’il ne souhaite pas ménager les gens… il considère que la vie n’est pas facile et que ce n’est pas lui rendre service que d’encenser quelqu’un. Alors parfois je me dis qu’une remarque de sa part ou une réprimande est un signe d’intérêt… Mais je dois bien reconnaître que cette situation n’est pas toujours agréable pour les gens qui l’entoure. Enfin à l’inverse, nous pouvons lui laisser la franchise, lorsque quelque chose lui déplait, il n’hésite pas à le signaler… Alors c’est certain qu’il est un peu strict, mais dans le fond c’est quelqu’un de juste. »

Akane finit sa tasse de thé et regarda rêveusement par la fenêtre…
« Pourtant, malgré tout cela, j’aime bien passé du temps avec lui. Je trouve sa compagnie rassurante, et puis même si il fait semblant de jouer un autre jeu, il est quelqu’un de gentil et d’attentif… »

Maï se leva… « Oui tu as bien raison, mais c’est l’heure d’aller à l’école maintenant… sinon tu vas finir par être en retard… »
Akane imita sa comparse, fit un petit salut à la jeune femme… « Merci Maï… bonne journée » lança elle avant de quitter son siège pour prendre la route de l’école.

Maï se laissa retomber dans son siège.
*Ahhh, les enfants je vous jure… et voilà Souchiro encore quelqu’un qui s’inquiète pour toi… enfin je commence à comprendre pourquoi tu l’as ramenée ici… même si ça ne te ressemble pas vraiment. Tu as toujours détesté que l’on fasse du mal aux enfants… comme en témoigne ton dévouement pour l’orphelinat Hen’Jin. Mais le cas d’Akane est un peu différent, tu t’y es vraiment attaché à cette petite… Et maintenant que j’y pense, il y a aussi cette Yumiko qui vient d’arriver... (Petit sourire) et bien qu’est ce qui t’arrive mon petit Souchiro…enfin elle, elle est presque à plaindre… tu n’as jamais vraiment accordé aux jeunes filles l’attention qu’elles méritent… mais quoi qu’il en soit, elles semblent toutes deux t’avoir rendu le sourire… *

Description physique :

Non loin de là, dans le bureau du Mizukage, Souchiro se balançait nonchalamment sur une lourde chaise tournée vers une immense baie vitrée derrière laquelle la ville se levait doucement. Il jeta à travers elle un dernier regard sur la nuit qui venait de s’écouler. Dans son dos, son bureau sur lequel s’étalait de nombreux dossiers en tous genres, témoins d’une bien longue nuit. L’ambiance était propice à la rêverie…

*Je devrais sans doute profiter de ces quelques heures pour faire une pause, Nishino va bientôt arriver.*
Le jeune homme soupira et reporta un instant son regard sur l’immense baie vitrée pour y apercevoir son reflet. Cela faisait longtemps qu’il ne l’avait plus observé, enfin bien sur il se voyait tous les matins dans la glace, mais c’était un moment bref visant surtout à vérifier qu’il était présentable. Cela faisait du bien de se retrouver seul avec sois même parfois. Alors il laissa glisser ses yeux sur cette silhouette qui était la sienne.

*Et bien, on dirait que ce travail te vieilli*

Dans ce miroir improvisé, son reflet avait quelque chose de… singulier, suspendu ente deux mondes. Souchiro était un jeune homme de 21 ans, des cheveux noirs intenses mi long et particulièrement lisse lui descendait entre les omoplates. L’alignement de ces derniers était presque parfait, en fait il avait de la chance, c’était presque naturel, il lui suffisait d’un petit coup de peigne pour que ses cheveux prennent automatiquement leur aspect journalier. Son visage calme aux traits plutôt fins semblait pour la plus part du temps être peu expressif. Et bien souvent seul l’éclat de ses yeux noir brillant venait rehausser ce dernier. Bien que fréquemment, on puisse observer un petit sourire narquois sur le coin de ses lèvres fines et pâles. Disons qu’il avait cette faculté, celle de camoufler ses sentiments, cela ne voulant bien sur pas dire qu’il n’en avait pas. Mais quiconque le connaissant un peu ou étant apprécié de ce dernier, vous dira qu’il peut être quelqu’un de souriant et amical… Même si il lui arrive fréquemment de garder juste cette petite distance avec les gens, celle qu’il semble juger réglementaire. Le jeune homme ne portait pas de barbe, et s’assurait de la « non existence » de cette dernière avec un soin particulier. Au milieu de son visage, un petit nez fin lui donnait un air altier, venant rehausser cette attitude sur de lui et plutôt confiante qu’il affichait souvent. Parfois un peu trop dirait certain, il appartient à chacun d’en juger, mais quoi qu’il en soit cet air confiant était souvent communicatif et avait quelque chose de rassurant pour les gens se trouvant à ses côtés. On disait souvent de lui qu’il était bel homme, mais les goûts et les couleurs sont des choses bien suggestives. Dire qu’il ne s’en préoccupait pas était faux, mais ce n’était pas là son souci principal dirons nous.
Le jeune homme quitta son siège pour se retrouver debout, face à… lui-même. Il n’était pas très grand, sans pour autant être vraiment petit, disons qu’il était de taille moyenne. Il n’était pas non plus quelqu’un de vraiment imposant, mais sa musculature était ferme et bien assurée, fruit de longues années d’entraînement. Il était vêtu comme fréquemment d’un traditionnel costume mao. Celui ci était bleu ciel et arborait de nombreuses décorations tissées aux fils d’argent, dans son dos, finement brodé, les armoiries de la cité de l’eau. Il était comme toujours, tiré à quatre épingle, il lui arrivait bien sûr de porter autre chose que des costumes mao, mais c’était pour revêtir de large tunique noir ainsi qu’un pantalon dans les même ton, lui aussi plus évasé. Il jugeait cela un peu plus… confortable. Mais depuis qu’il était Mizukage, il avait pour habitude d’arborer des vêtements tel que ceux qui l’habillaient aujourd’hui. Il ne portait pas de bijou, quel en était la véritable raison, difficile à dire, mais le jeune homme n’aimait pas regarder en arrière, et les bijoux était souvent le symbole d’un attachement passé, d’un souvenir. Voila peut être pourquoi il n’en portait guère. Et puis il était vrai que si il aimait être bien propre sur lui il essayait de tous de même garder une certaine sobriété, évitant le luxe trop ostensible. La grande majorité de son corps était recouverte par ses habits, si bien que seul dépassait sa tête et ses mains, ses bras recouvert par les longues manches de son costume. Sa sœur avait toujours dit en se moquant de lui qu’il avait des doigts de pianiste, c’était un peu vrai. Même si les mains du jeune homme n’étaient pas très grandes, elle présentait de long doigt plutôt fin. D’ailleurs il n’était pas mal habile de ces derniers, en règle générale, il était quelqu’un de précis et de plutôt pas maladroit. En ce qui concerne les chaussures, et bien il portait de fine chausse en cuire noir et souple, sans doute pour ne pas le gêner dans ses mouvements, ou surtout parce que cela était plus confortable…

Derrière lui un bruit retentit dans le couloir, suivit d’un grincement de porte. Une jeune femme entra dans la pièce, Nishino radieuse et souriante comme à son habitude. Souchiro se retourna vers sa secrétaire un petit sourire aux lèvres et de bonne humeur…




Histoire :

Une naissance :

C’est amusant de se dire que toutes les histoires commencent de la même façon, ou du moins de manière bien similaire. A peu de chose prêt la première minute de notre vie est la même pour tous. Bien sur il y a quelque malheureux, mais pour tous ceux qui ont la chance d’avoir des parents aimants et un toit, cet instant aura un air de déjà vu. Bien vite nos routes vont prendre des voies différentes, pour des raisons qui à l’époque ne sont même pas de notre fait, mais déjà la chance ou peut être pire le destin aura marqué notre vie, choisissant pour nous notre départ dans cette dernière. C’est sans doute l’ironie du sort de ne mettre les gens sur le même pied d’égalité qu’à l’heure de leurs naissances et le jour de leur mort.
Mais quoiqu’il en soit mon histoire a commencée comme celle de nombreux Kiriens, un soir de pluie. Dans la brume épaisse du petit village, bien peu de chose laissait présagé que cette journée était différente des autres pour le clan Hamari, et dans le fond l’était elle vraiment… Seules quelques bougies vacillantes, formant de petits haleaux lumineux venant se perdre dans la nuit, donnaient une impression de vie à l’immense demeure. A l’intérieure, les claquements sourds des pas sur le sol résonnent dans les couloirs… dans la pièce principale, le souffle cours d’une femme. Ce soir on fêtera un heureux événements dans le noble clan, la venue du troisième enfant de Mishiro et Yukino Hamari, Souchiro. Dehors le vent rabats les gouttes d’eau qui viennent s’abîmer sur les vitres du salon, l’heure approche. Bientôt dans la pénombre résonnent quelques cris, ceux d’un nouveau né qui ne comprend pas ce qui se passe, ceux d’un enfant que l’on vient d’extirper de son cocon. Mais bien vite quelques félicitations et éclats de joie redonnent à l’atmosphère un air de fête. Dehors la pluie tombe toujours, indifférente à ce qui se trame jouant ce soir encore son rôle de métronome.
Est-ce vraiment comme cela que cette soirée c’est passé ? Je n’en sais rien, comme vous je ne m’en souviens pas, mais je suis certain que pour la plus part d’entre vous, si vous aviez dû raconter votre naissance, elle ne serait pas tellement différente de celle-ci.

[Hrp/ en construction...]