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 Wasurenagusa Hen'jin

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Wasurenagusa Hen'jin
Juunin
Wasurenagusa Hen'jin


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Localisation : Kiri no Kuni
Loisir RP : Les fleurs, l'eau, ses amis, Kiri, le piano, apprendre, etc.
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MessageSujet: Wasurenagusa Hen'jin   Wasurenagusa Hen'jin EmptyMar 17 Oct - 21:13

Nom : Hen’jin
Prénom : Wasurenagusa
Sexe : Masculin
Age : Seize ans
Clan : Hyuuga
Taille : 1 m 65
Poids : 52 kilos
Groupe sanguin : AB
Grade : Juunin - sensei
Sensei : Omoimasu Hamari & Souchiro Hamari
Surnom : Wasu – Wasure – etc.

Description physique :

Le soleil vient tout juste de se lever, il flotte doucement au dessus de l’horizon, timidement. De petites larmes de rosée perlent sur les feuilles des arbres et sur les fleurs, reposées, qui se déclosent, offrant leur éphémère beauté aux premiers passants. Dans un appartement du centre ville, aux volets encore fermés, je me réveille dans un lit toujours chaud et douillet. Cette nuit encore, je n’ai pas dormi chez moi, comme ça m’arrive si souvent … mon père ne s’en étonne plus ! Délicatement, je me tourne vers ma compagne du moment, Yuriko, une juunin, de quelques années mon aînée, qui cette année encore donnera cours à l’Académie de Kiri. Finement, je pose mes lèvres dans son cou, et laisse traîner un baiser, avant de quitter notre couche, témoin de nos débats amoureux. Quoiqu’on en dise, une fille reste une fille ! Et le grade ne fait pas la différence sur leur faiblesse ; quelques sourires, de l’humour et de la tendresse, et elles tombent sous le charme. Les demoiselles sont comme les fleurs ; il faut en prendre soin pour qu’elles nous révèlent leur véritable beauté … l’amour, la vie ne sont que des jeux, des pièces de théâtre … à nous de jouer notre rôle comme nous le souhaitons !

D'un mouvement las de la main droite, je détents les muscles tendus de ma nuque, massant doucement la peau de mon cou. Sur les premières vertèbres, se trouve un tatouage, placé en partie sur le bas de mon crâne et se prolongeant finement le long de ma colonne vertébrale, sur une largeur approximative de cinq centimètres ; à la hauteur de ma nuque, il ne s'arrête que derrière mes oreilles. L'ensemble du dessin, finement travaillé, représente le branchage fleuri de quelque plante courant gracieusement sur mon dos.

Nu et à pas feutrés, je me dirige vers la salle de douche, tenant mes habits d’une main, et passant l’autre dans mes cheveux tombant jusqu’à la base de ma nuque. Ils sont encore un peu humides de la sueur de cette nuit de passion, mais plus pour longtemps. Sans faire de bruit, je referme la porte de la salle de bain, et allume la lumière. Celle-ci, brisant net l’obscurité à laquelle mes yeux blancs - preuve de mon appartenance à la famille Hyuuga - s’étaient accoutumés, m’aveugle un court instant, le temps que je m’habitude à la luminosité.

Me penchant au dessus du lavabo, je regarde d’un air distrait mon visage aux traits fins … décidément, malgré mon faciès de jeune garçon et mon petit nez, ma figure garde une mine sévère … j’esquisse un léger sourire, celui qu’habituellement j’arbore, automatiquement, ma physionomie se détend et je parais bien plus amical. Serrant d’une main le pendentif qui pend à mon cou, petite perle rouge cerclée d’un étrange métal qui ne me quitte jamais, je laisse maintenant mes yeux se perdre sur le reste de mon corps ; sur ma peau sablée coule encore un peu de moiteur … cette nuit fut passionnée …

Je ne suis pas bien grand, disons que j’ai une taille normale. Je ne suis pas extrêmement musclé non plus, mais mon corps est tout de même dessiné. Malheureusement, zébrant à quelques endroits cette chaire olivâtre, de petites cicatrices se laissent deviner. Levant les bras et tournant la paume de mes mains vers moi, je regarde sur mes avant-bras les deux fines lignes d’épiderme plus claire formées par des cicatrices, qui les traversent, remontant presque jusqu'aux plis formés par les coudes. Cela fait maintenant deux ans que j’ai voulu la rejoindre et que j’ai échoué … je garderai probablement ces deux marques qui le prouvent jusqu’à la fin de ma vie … après tout, je ne veux pas qu’il en soit autrement !

Enfin, j’entre dans la douche et laissant couler un filet d’eau tiède sur mon corps encore endormi, je tente de me réveiller à la réalité. Aujourd’hui, c’est la rentrée à l’Académie, et j’y donnerai mon premier cours. Comment va-t-il se passer ? Les élèves vont-ils m’accepter ? Vont-ils être dégoûtés par mes yeux ? Rejetant bien loin de moi tous ces doutes et questions, je commence à me savonner vigoureusement, mais comme à chaque fois, je ne peux m’empêcher de caresser amoureusement les marques qui strient le haut de mon dos. Partant perpendiculairement de ma colonne vertébrale, elles sont au nombre de huit, quatre de chaque côté. Elles sont assez fines, moins d’un centimètre, mais longues, puisqu’elles atteignent au moins les bords de mon échine. Comme pour les cicatrices à mes poignets, chaire claire sur peau sablée, elles sont les marques de mon premier amour, d’une félicité que je ne pourrai peut-être plus jamais atteindre.

Lavant mes cheveux, je leur redonne leur couleur naturelle, noire. A ce qu’il paraît, il arrive qu’il s’y joue parfois quelques jeux de lumière ; occasionnellement, de petits reflets gris argentés apparaissent … est-ce que ça contribuerait aussi à ce fameux « charme » que j’aurais ? … ridicule !

Enfin, sortant de la douche, je me sèche complètement, passe à mon annulaire droit un anneau aux reflets dorés, témoin d’un heureux passé trop vite révolu et enfile mes vêtements ; mes tenues vestimentaires sont très classiques, varient très peu, mais sont pourtant assez éloignées de ce que portent habituellement les shinobi. Ainsi, je m’habille de vêtements plus ou moins amples, sauf pour le pantalon, … j’aime me sentir à l’aise, régulièrement, ils seront de couleurs foncées, du brun, du noir ou du bleu. A mes pieds, contrairement aux ninja, je porte des bottes de cuire, remontant jusqu’au trois quarts de mes mollets, elles sont du même coloris que mes habits. Quittant la salle de douche, je pose un dernier regard sur Yuriko encore endormie … elle a bien de la chance de pouvoir encore rester au lit, sa leçon ne commencera qu’en fin d’avant-midi ; on accueille d’abord les nouveaux, ceux dont je vais m’occuper.

Ensuite, après avoir posé un petit billet doux sur l’oreiller. Je prends mon long manteau brun, parcouru par quelques bandes plus claires et sors doucement de l’appartement, rabattant sur mon visage ma grande capuche … décidément, qui pourrait croire que je suis un shinobi ? Mais c’est ma façon à moi de porter le deuil …

Description mentale :

D’un leste pas, je descends les escaliers en bois jusqu’au rez-de-chaussée, à travers les portes closes, de bonnes odeurs de cuissons se font sentir, et réveillent mon appétit, me rappelant ainsi que je n’ai toujours pas déjeuné … Enfin, me voilà dans la rue, calme et froide, un vent glacial balayant les feuilles mortes qui traînent encore sur le sol. Un petit frisson me parcourt, vraiment, j’aime ce temps, il inspire la quiétude, la méditation, il nous fait sentir tout petits face à la nature.

Me retournant une dernière fois vers l’appartement de Yuriko, je laisse échapper un soupir … combien de temps va-t-elle encore me supporter ? Pour quiconque, garder une relation stable est une chose assez facile, mais malheureusement, je vis trop souvent dans mon passé, au regret de mes amis et surtout des filles avec qui j’entretiens une histoire … souvent elles craquent de me voir perdu dans mes souvenirs que je regrette. Pourquoi suis-je encore ici ? Mais malgré cela, j’aime la vie, autant que Saya l’aimait ! Je chéris l’existence, en souvenir de cette personne qui comptait tant à mes yeux ! La reverrais-je un jour ? Peut-être que oui, peut-être que non.

M’avançant dans la rue, je laisse mes pensées se perdrent dans les méandres de mon être, vagabonder dans mon passé, mes rires et mes pleures. Une puissante bourrasque d’air froid me pousse vers avant, faisant claquer mon long manteau sur mes bottes. Continuant à déambuler dans les ruelles, inconsciemment je cherche du regard un petit restaurant ouvert, dans lequel je pourrais me repaître. Décidément, la ville est bien silencieuse ; à part quelques matinaux marchants ouvrant leur magasin ou montant leur échoppe encore vide, rien ne s’agite dans Kiri. Ne serais-je qu’une âme en peine à la recherche de quelque réconfort ?

Sur mon passage, les commerçants me saluent poliment, mais distrait, je ne leur réponds que d’un hochement de tête, après tout, je sais déjà ce qu’ils diront sur moi une fois que j’aurai le dos tourné : « Qu’est-ce qu’il fait là celui là ? » ou encore « Pourquoi le mizukage l’a gardé ? », ou bien « Un shinobi, encore un ! Il n’aime que tuer ! » Mais il y aussi « Pauvre p’tit gars, il a tant souffert, je comprends pourquoi il a toujours l’air un peu triste … » ou même un imperceptible grognement m’insultant de « tapette » … Chacun à leur manière, ils interprètent ma vie, il y a du faux et de la véracité dans leurs dires. Par exemple, c’est vrai, je suis un ninja, mais je n’aime pas plus que ça d’ôter la vie d’autrui, disons que ça m’est égal … j’ai été entraîner à faire cela, j’y suis obligé, c’est tout, ce sont mes ennemis ou moi ; la guerre ne nous fait pas de cadeau !

En effet, comme le dit le tisserand, j’ai toujours dans mon regard blanc cette petite lueur attristée, j’ai perdu des êtres que j’aimais durant les dernières batailles … mais je ne suis pas le seul, nous avons tous souffert ! Pour le dernier cas, me gratifiant amicalement d’un gentil surnom, l’explication est simple ; dans mes attitudes, mon style vestimentaire, mes centres d’intérêts et même mon physique, je suis assez éloigné de l’image de l’homme viril que l’on pourrait attendre de moi en tant que ninja. Mais chacun vis sa vie comme il le veut et est tel qu’il est ! J’aime la nature, les fleures et la musique, et me repais du sublime de la vie et de quelques créations des hommes. Pour moi, la violence n’est pas la solution, mais parfois il faut savoir faire preuve de fermeté ! De plus, mes traits féminins, mes grands yeux et l’attention que je porte à mon apparence ne contribuent pas à me donner une image d’homme fort et viril … qu’importe !

Enfin, las des ragots des passants et de mes réflexions inutiles, je pénètre dans un petit restaurant … sans rien de vraiment spécial. D’un rapide coup d’œil, je regarde la décoration de l’établissement : pas extraordinaire ! Les formes bizarres et les couleurs criardes s’allient en un ensemble très peu agréable, pour former au final une ornementation peu esthétique ! Les tenanciers ont-ils vraiment fait appel à un décorateur ? C’est bien parce que j’ai faim que je resterai ici ! Il n’y a plus qu’à espérer que la nourriture sera convenable ; je n’en attends pas plus de ce genre de maison !

M’asseyant à une table, je retire mon manteau, laissant apparaître mon bandeau de ninja que j’avais pris soin d’attacher autour de mon bras. Le nouer sur mon front ? Peu pour moi ! Je reconnais l’utilité de l’y mettre, mais je ne parviens pas à trouver cela « joli » … et je ne l’y fixerai qu’une fois en mission, quand ce sera indispensable, en attendant je préfère le laisser où autour de mon bras, de ma cuisse ou de pendant à mon cou.

Soudain, me tirant de ma torpeur, la serveuse, petite bonne femme à la peau terne et au corps disgracieux, se présente en face de moi, et avec un sourire affable, auquel une bonne dizaine de dents manquent et me laissant respirer une odeur rance me donnant la nausée, me demande ce que je désire manger. Je suis prêt à m’en aller, mais une fois encore, mon estomac m’argumente son désaccord.

« Juste un petit déjeuné s’il vous plait. Et une bouteille de sake … une grande et de votre meilleur cru ! » Réclamais-je.

La petite moue qui passe sur le visage de la dame me fait bien comprendre qu’elle n’a pas vraiment apprécié le ton dont j’ai usé pour lui parler, gentiment, je lui souris donc, désirant la rassurer et m’excuser de mon comportement en effet grossier, que déjà, je regrette. Toujours rester poli, c’est une règle de savoir-vivre ! Je ne suis pas méchant, tout du contraire, mais parfois je peux paraître un peu sévère. Et si je le suis, c’est sachant tous les risques que les shinobi courent une fois en mission. Mais d’un autre côté, je suis encore immature et aime m’amuser en oubliant les limites … Lequel des deux suis-je donc vraiment ?

Patientant calmement à table, je laisse mon regard se perdre sur la fleure posée dans un vase devant moi. Vu sa fraîcheur, elle a été cueillie ce matin même … vraiment, quelle beauté ! Ce mélange de couleurs et de parfums. Doucement, d’un mouvement distrait et langoureux, je caresse du bout des doigts les pétales du bouquet de lespédèzas … elles sont si belles ! Pourquoi donc si peu de gens remarquent la beauté de la nature ? … Les fleurs … Tu te souviens Saya ? C’est toi qui me les as présentées … Tu crois qu’un jour nous nous reverrons dans un jardin aussi beau ? Restant ainsi, admirant amoureusement la plante, je ne remarque pas le temps passer. Ce n’est qu’au moment où je sens que mes jambes s’endorment que je reviens à la réalité.

Commençant à trouver l’attende un peu longue, je vois la serveuse revenir à ma table, apportant mon déjeuné : un bol de riz, du poisson et de la soupe … pas très copieux, j’aurais dû m’en douter ! Enfin, ce qui est fait est fait. Peut-être que finalement, j’aurais mieux fait de préparer moi-même mon repas … Après tout, père, Saya, ne m’avez-vous pas appris à me servir d’une cuisine ? « Un homme doit savoir tout faire, même le ménage ! » Me disiez-vous ! Encore une fois, mon fatalisme refait surface, me rappelant à la dure réalité de ce repas peu attrayant … Saisissant les baguettes, une petite lueur fit surface dans mon esprit : « Et si finalement, l’habit ne faisait pas le moine ? ». Qui sait ? Peut-être que ce chétif repas cache un mets exquis. Fermant les yeux en absorbant la première bouchée, je suis en effet étonné du goût qui prend possession de mon palet et de mes papilles gustatives … qui l’eut cru ? Parfois, derrière la laideur se dissimule la plus étonnante des douceurs ! Mangeant avec un appétit renouvelé, je fais honneur au repas du chef, vraiment, il manque à être connu ! Chaque lippée est une nouvelle exposition de saveurs inconnues et envoûtantes, comment donc un homme pourrait-il faire cela de ses mains ? … Et pourtant, ce n’est que du riz et du poisson … Terminant mon plat, je quitte le petit établissement insalubre en laissant sur la table un pourboire, qui bien utilisé, pourra aider les tenanciers à faire connaître leurs dons. C’est ainsi que nous devrions être, aider ceux dans le besoin, sachant nous montrer généreux, et les encourager … mais n’est-ce pas qu’un rêve ?


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MessageSujet: Re: Wasurenagusa Hen'jin   Wasurenagusa Hen'jin EmptyMar 12 Déc - 20:08

Je me dirige maintenant vers l’Académie, la tête perdue dans les nuages, un léger sourire sur les lèvres … la journée sera bonne ! Qui sait, peut-être rencontrerais-je parmi les élèves un futur shinobi d’exception … Marchant d’un pas souple, je ne me rends même pas compte qu’inconsciemment, mes doigts se sont mis à transformer une fine feuille de papier blanc en un petit cylindre, empli d’herbes aux parfums envoûtants, rappelant vaguement ceux des épices. Voilà … ceci est l’un de mes défauts ; chacun à sa propre manière de se calmer, l’une des miennes est cette substance illicite, un narcotique. Nous avons tous nos petits jardins secrets, et je ne déroge pas à la règle, au propre comme au figuré ; ainsi, la drogue n’est pas mon seul refuge, car même si je l’apprécie, elle ne suffit pas toujours à calmer mes tourments, c’est alors dans la musique, assis devant mon piano, que je m’enferme, je ne sais pas si je joue vraiment bien, mais, paraît-il, que dans chacune de mes mélodies on peut y retrouver mes sentiments ... après tout, n’est-ce pas cela la musique, l’expression de nos émotions enfuies ? A d’autres moments, cherchant à fuguer ce monde noir et pestilentiel je trouverai un gîte en le petit jardin de fleur que Saya t moi avons créé … là, je suis certain de toujours l’y retrouver … mon amour !

Histoire :

Prologue :


Et voilà, une nouvelle année commence, de nouveaux étudiants, de nouveaux disciples, tous plus avides les uns que les autres de connaissances, chacun voulant faire ses preuves … Il ne sont âgés que de douze ans, mais dans leurs yeux je lis le désire d’actions, de batailles, de force … de pouvoirs ! Jeunes fous ! Il n’y a pas que cela dans une vie ! Si seulement ils savaient ! Du haut de leurs quelques années sûrement ils se croient invincibles, mais ils ne savent vraiment pas ce qui les attend, tout ne se passe pas toujours comme nous le souhaitons, et j’en ai souvent eu la preuve. Ainsi, ils veulent devenir shinobi … quelle magnifique vocation, mais pas des plus simples … Ne considèrent-ils tous pas cela comme un jeu ?

Dehors, un vent froid souffle dans les rues du village de Kiri, rares sont les badauds qui osent ainsi s’aventurer en dehors de leur chaude et confortable demeure. Qui les en blâmerait ? Je les comprends ! Difficilement, jouant à cache-cache avec les épais nuages qui se promènent dans le ciel gris, les brillants rayons du soleil réchauffent les terres finement enneigées de notre blanc pays. Ainsi, à certains endroits, en levant les yeux vers les cieux, nous pouvons apercevoir quelques traits lumineux traverser les armures floconneuses, apparitions divines ? Je n’y crois pas …

J’ai laissé mon long manteau sur le dossier de la chaise, ma grande capuche, mouillée par la fine pluie qui baigne le village de sons cristallins, pend lourdement en laissant couler quelques gouttes sur le parquet. Ainsi dénudés, apparaissent, noués à ma ceinture, au bas de mon dos, mes deux sabres kodachi. Les fourreaux d’un noir mat, sont finement zébrés, sur leur long par la représentation d’une plante. De long en large, tenant à la main droite une rose d’un rouge écarlate que j’agite de temps à autre sous mon nez, je marche d’une ferme foulée dans ma petite classe. J’ai pu la décorer comme je le souhaitais, ainsi, sur chaque mur grimpent différentes plantes aux couleurs et aux senteurs variées, rendant ce lieu d’apprentissage plus convivial, mais tamisant encore un peu plus la faible lueur du jour qui parvient à pénétrer ce lieu. Sur un coin de mon bureau, j’ai déposé une bouteille de sake avec une soucoupe … parfois l’alcool peut nous aider à plus facilement visiter les méandres de notre existence.

A chacun de mes pas, je laisse flotter derrière moi un sillage de parfum, une odeur de lilas … sauvage et enivrante. En même temps que je m’avance entre les bancs, je laisse traîner mes yeux blancs sur les enfants qui se trouvent face à moi, assis, attendant calmement mes premiers mots … C’est vrai, je suis leur sensei … Encore une fois, je laisse le mutisme se prolonger, et profitant du silence je regarde attentivement chacun des disciples, avec sévérité et attachement ; comprennent-ils que la voie qu’ils ont choisie est extrêmement difficile et demande énormément de rigueur et de volonté ? Mais je serai là pour les aider, tel sont mon devoir et mon désir !

Enfin, brisant ce calme, je me décide à prendre la parole ; me retournant vers les apprentis, je parle d’une voix claire, et ferme, je ne veux pas les effrayer, mais il faut qu’ils sachent que les études qu’ils ont choisies ne sont pas aisées, contrairement à ce qu’ils pourraient croire, et qu’elles peuvent conduire à la mort … dont le village de Kiri a déjà trop souvent croisé le chemin :

« Bien, comme Mizukage-sama l’a fait durant son discours, je vous souhaite la bienvenue à l’Académie, et j’espère que vous vous plairez dans votre nouvelle école. Je me nomme Wasurenagusa Hen’jin, je serai donc votre sensei. » Je me tais un court instant, laissant aux enfants le temps de revenir à la réalité.

Continuant mon petit monologue, je garde la même attitude, la même intonation, chaque chose qu’ils ouïront sera importante :
« J’espère que nous nous entendrons bien et que je vous ferai tendre vers les succès que vous désirez atteindre. Mais cela ne dépend pas que de moi ! Sachez que ces études vous demanderont beaucoup de travail, de concentration et de discipline ! Une fois en mission, la moindre petite erreur peut être fatale, pour vous, comme pour vos camarades et la réussite de votre finalité. »

Une nouvelle fois, je fis silence, laissant ainsi aux enfants la possibilité de peser tout le poids de mes mots, réalisaient-ils vraiment dans quoi ils s’étaient lancés ? La vie nous réserve parfois des surprises, et pas toujours des plus joyeuses ! Dans le mutisme, je peux apercevoir quelques regards qui se croisent, certains inquiets, d’autres soucieux ou songeur … mes paroles auraient-elles eu l’effet désiré ? En attendant, je reprends une nouvelle fois la parole, souriant et enthousiaste … je ne vais tout de même pas encore plus les alarmer …

« Bon, fini ce petit laïusse, maintenant c’est à moi de vous écouter ; chacun à votre tour, vous allez nous dire votre nom et prénom, ce que vous aimez et n’aimez pas, ce qui vous à poussé à vous lancer dans la voie des shinobi et aussi votre nindô. Si quelqu’un ne veut pas parler, ce n’est pas grave, qu’il me note tout ça sur un bout de papier et je passerai le prendre. Bien, commençons. »

Continuant à marcher dans la classe, attendant qu’un enfant se décide à lancer le discours, je me plonge tour à tour dans leur regard … si jeune … Ils viennent de tous les pôles, mais tous ont le même but : devenir un ninja ! Soudain, quelque chose m’interpelle stoppe ma déambulation … quelque chose ? Non ! Plutôt quelqu’un, ou plus précisément un regard ! Elle est à quelques mètres moi, assise gentiment, attendant son tour … mais, ses yeux … ses yeux … ils sont les mêmes que les siens, il y baigne cette même joie de vivre souriante, ce même amour … Ce regard que tant de voix j’ai croisé et admiré … que j’ai aimé … Saya, tu me manques tant !

Première partie


Pilule rouge ou pilule bleue … ce n’est pas à moi de choisir !

Je ne suis pas un être d’exception … je ne suis qu’un ado plein de rêves et de rancunes, mais il faut croire qu’à ma naissance, à Kiri comme à Konoha, les dirigeants en avaient décidé autrement … Naturellement, je n’ai aucun souvenir de mes premiers jours, on me les a juste racontés, contés comme une vieille histoire. Quoiqu’il en soit, il paraît que ma vie débuta à l’aube d’une magnifique journée ensoleillée, quoi de plus beau ? Le soleil se levait à peine à l’horizon, faisant miroité mille feux dans le resplendissant azur ; sur les hautes branches des arbres feuillus, sifflant de leur douce voix, les oiseaux chantaient leur joie de voir un nouveau jour débuter, ma vie commençait sous de bons auspices … comme à l’habitude pour un jour de printemps, les rues étaient animées et gaies, l’enthousiasme était palpable à chaque coin de la ville ; par ici, des marchands hurlant à qui veut l’entendre les mérites de leurs produits, là, des badauds discutant avec entrain de sujets et d’autres, ici, des enfants, insouciants, riant de leurs farces. Que demander de plus à la vie ? Que de magnifiques premiers pas dans ce monde … et pourtant !

L’accouchement s’était déroulé au sein même de la maison Hyuuga, une riche et imposante demeure, à l’image, à ce qu’il paraît, de la puissance de ce clan, trop fière que pour laisser l’un de leur membre voir le jour ailleurs qu’en l’enceinte de leur fief. Ainsi, se fut dans une grande salle, au parquet sombre lustré, sur lequel étaient posés de coûteux tatamis, et dont les fenêtres, ouvertes, laissaient entrer l’air frais qu’avec requis ma mère, que pour la première fois je poussai un cri ; mes poumons, après leurs neufs premiers mois d’inaction, semblaient s’être déchirés sous la force de l’oxygène qui voulait y entrer. Tout s’était parfaitement déroulé ; mes parents ayant engagé pour l’occasion un excellent médecin qui, non seulement surveillerait me premiers babillements, mais me suivrait aussi tout le long de ma croissance. Selon eux, rien n’était trop beau pour leur fils bien aimé ! Cet homme était quelqu’un de belle taille, sa carrure n’avait par contre rien d’impressionnante. C’était un expert connu de tous, pour son intelligence, son calme et sa maîtrise du chakra. Il avait des cheveux d’un noir jais, une barbe de quelques jours et derrière ses petites lunettes rondes reposant sur son nez fin, se cachaient des yeux brillant toujours de cette lueur d’ingéniosité indomptée.

Mon père quant à lui, resté nerveux tout le long de l’opération, me caressait maintenant le front alors que je dormais dans les bras de ma maman, après avoir bu à son sein tout le lait que mon petit ventre capricieux et si tôt affamé avait réclamé. Qu’elle était douce sa peau, parfois, j’ai l’impression d’encore m’en souvenir … ou alors n’est-ce que mon imagination, qui me fait ressentir la mielleuse chaire de ma mère encore moite après tous les efforts qu’elle avait fourni pour me donner le jour ... alors qu’une goutte de sueur froide perlait à la base de son cou et descendait jusqu’à son bassin, la faisant frissonner et sentir à son tour vivante.

D’un œil expert, Mashiro, le médecin réclamé par ma famille, m’auscultât une nouvelle fois, voulant s’assurer que mes frêles premiers jours n’étaient pas mis en danger, ainsi prenant des notes et ne tarissant pas d’éloges quant à ma condition physique, il souriait d’un air entendu. Mon père, pendant que l’ensemble de la famille se bousculait au près de mon berceau, me regardait d’un œil critique, un œil blanc de Hyuuga, bien moins chaleureux que n’avait été celui de ma mère et de Mashiro … Déjà, dans sa tête se bousculait toutes les folles idées d’avenir grandiose et de gloire que tous parents a pour son enfant. En son fort intérieur, d’un coup de pinceau d’esprit, il traçait mon futur sur la page blanche de ma vie. Pourquoi donc t’en d’empressement ? Je n’étais encore qu’un bébé, pourquoi alors déjà tout prévoir ? … Mais il n’était pas le seul !

Ainsi, alors que le clan agglutiné autour de mon landau vantait et félicitait mes parents, tout en commençant déjà à spéculer sur d’hypothétiques ressemblances avec tel ou tel membre de la famille, ma vie, bien qu’encore à l’aube de son concerto, avait déjà deux voies, ou voix, à suivre … lequel serait le mien ? Je n’en avais aucune idée ! Me savais-je seulement vivant ? Je n’avais à ce moment là que de simples désirs sans orgueil : manger, dormir … exister comme un être bien heureux.

C’est ainsi, parait-il que je vins au monde, dans la famille principale des Hyuuga …

Au revoir à jamais !

Que dire sur ma vie précédente ? Que raconter au sujet de ce que j’ai pu vivre parmi les Hyuuga ? Rien grand-chose ! Disons seulement que j’ai eu une petite enfance comme toutes autres personnes. Si ce n’est peut-être à un détail un peu particulier que l’on m’a relaté. Mon père, tellement pressé de me voir intégrer l’Académie shinobi, tellement orgueilleux de son sang et désireux de faire de moi un flambeau de Konoha, m’éleva avec des jeux peu conseillés aux enfants de mon âge. Ainsi, dans mon petit landau de bois d’acajou ne se trouvaient guère de nounours ou n’importe quelle autre peluche, mais des kunaï et des shuriken en mousse … pour que très tôt je m’habitue à ces formes, pour que plus tard je puisse devenir le ninja d’exception qu’il voulait me voir être ! … Ridicule ! Qui a dit que la vie des descendants des Hyuuga était facile ? De plus, chacune des histoires que l’on me racontait avaient été créées pour mettre en valeur l’honneur, le courage et le nationalisme … Bien loin des tendres contes pour nouveaux nés, même si ceux-ci, n’étant alors qu’à leurs balbutiements, ne comprennent même pas un seul des mots prononcés à leur chevet !

Ainsi, grandissant petit à petit, sous les yeux avides de mon père et ceux scrupuleux de Mashiro, je fis mes premières dents, mes premiers pas et bêtises. J’étais un bébé curieux, et bien que je sois maintenant un adolescent, j’ai gardé ce caractère jovial. Quoiqu’il en soit, je passais une existence tranquille, loin des tracas de la vie courante, dormant et mangeant comme tout autre bébé, pleurant et riant comme l’aurait fait n’importe quel nouveau né. Ma mère, protectrice et câline, prenait grand soin de moi, veillant à ce que je ne manque de rien, et ce malgré les élucubrations de mon père et le régime strict que m’imposait mon médecin. Paraît-il que tous les soirs, elle accrochait des fleures au-dessus de mon berceau, croyant que leur parfum me permettrait de mieux dormir une fois qu’elle aurait fini de me chanter sa douce chanson … J’étais son Petit Bouton de vie, sa Rose de joie … j’avais tout pour être heureux ! Mais, parfois, le destin peut être capricieux … ou sont-ce plutôt les hommes ? … je ne crois pas en la destinée !

Un beau soir d’hivers, alors qu’une fine pellicule de neige recouvrait les routes abandonnées en cette heure tardive, et que la lune, haute dans le ciel, éclairait d’une lueur timide le village de Konoha, faisant briller d’un joyeux éclat la mince couche de givre posée sur les toits colorés du village ; ma paisible vie allait s’achever, et je mourrais … La demeure était calme, pas un bruit ne se laissait entendre à travers les pièces obscures, seulement peut-être le ronflements des quelques gardes postés ça et là dans la maison. En effet, mon père avait dû s’absenter pour contribuer à une réunion importante du village, laissant ainsi sa famille seule … trop, beaucoup trop sûr de lui ! Humain trop humain ! Loin de la villa, il était tout de même persuadé que la dizaine de médiocres surveillants qu’il avait postés aux coins de la propriété seraient parfaitement capables de gérer un quelconque petit soucis qui pourrait arrivé ! « L’erreur est humaine » dit-on !


Dernière édition par le Jeu 23 Aoû - 23:24, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Wasurenagusa Hen'jin   Wasurenagusa Hen'jin EmptyMar 12 Déc - 20:22

Dans le profond mutisme régnant, d’étranges ombres s’avancent dans les ténébreuxs couloirs … une, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, … ça n’en finit plus, alors que dehors, de légers soupirs étouffés se font entendre suivi de bruits de chutes assourdis, les portes de ma chambre coulissent doucement et sans un éclat, tel un chat, une silhouette s’avance vers mon berceau. Ma mère, loin dans sa chambre et son sommeil n’a sûrement rien remarqué. Comment pourrais-je maintenant le lui reprocher ? Comment aurait-elle pu savoir ? Ainsi, pendant que ma maman se laisse bercer par de doux rêves, un inconnu s’empare délicatement de moi … Refermant mon petit drap sur mon frêle corps, pour ne pas que j’attrape froid, ce nouveau venu me serre contre son torse chaud, et d’un pas leste et toujours aussi silencieux sort de la pièce. Faisant une courte pause, le ninja jette un regard sur mon visage, paisible et encore embrumé par le sommeil, mais déjà souriant et enjoué. Dès lors, suivi de ses comparses, le shinobi quitte la maison, enjambant souplement les corps inanimés des pitoyables gardes sensés surveiller la demeure. Je ne me rends compte de rien, je n’ai encore que six mois, et pour moi, tout cela n’est qu’un jeu, j’en babille de bonheur et de joie …

Tout s’est très vite passé, seulement quelques minutes et puis plus rien, pareils aux ténèbres ils ont pénétré le lieux sein de la famille Hyuuga et en sont sortis. Maintenant, filant dans les ruelles obscures, le groupe d’intrus se précipite vers les palissades qui se profilent à l’horizon. Leurs pas vifs et précis sont à peine audibles, de ce fait passent-ils totalement inaperçus dans la ville endormie du sommeil du juste. Mais pour ses soldats en terrain ennemi, les secondes semblent être des heures ; la moindre fausse note à la partition et tout l’opéra échouera … ainsi, alors qu’ils grimpent souplement sur les hauts murs séparant Konoha de la forêt, une cloche, soudain, se fait entendre ! Tout serait-il perdu ? Non ! Les ravisseurs ne désespèrent pas, et malgré la haute silhouette qui déjà est à leur poursuite, ils continuent calmement leur mission. Pourquoi devraient-ils arrêter maintenant ? Ce n’est qu’un médecin après tout ! En effet, celui qui déjà les talonne n’est autre que Mashiro lui-même ! Sur son visage, aucune expression, il n’est que concentration, un bloc de marbre face aux évènements. Alors qu’il coure vers l’endroit où les intrus ont quitté le village, s’enfonçant dans les ruelles obscures et froides, d’autres shinobi viennent le rejoindre, mais malheureusement, ceux-ci ne s’attendant à aucun moment à une pareille manœuvre et sûrement trop sûrs d’eux, sont-ils obligés de s’avouer leur désorganisation, sans pour autant parvenir à la régler. Les deux groupes maintenant sorti de la ville, les seuls témoins des combats seront les arbres de la forêt centenaire et les rares survivants de cette terrible nuit.

Alors que les luttes, prenant place entre les branches des épineux ou des nus feuillus, se font de plus en plus violentes entre les ninja, ceux-ci parviennent-ils soudain à l’orée d’une clairière, les deux camps ne parvenant pas à se départager ; les kunaï fusent, les shuriken déchirent, différents jutsu, tous plus complexes les uns que les autres sont exécutés sans relâche … Mashiro, quant à lui, est au prise avec celui qui semble être le chef de cette mystérieuse squat : l’homme dans les bras duquel de je me trouve. Ballotté d’un côté à l’autre, serré contre le ventre de cet inconnu, je suis les mouvements de mon ravisseur, volant dans les airs, faisant des bonds entre les combattants, mais étonnamment restant calme, ne pleurant pas … est-ce que je me rends seulement compte de tout ce qui se passe autour de moi ? Alors que quelques corps inanimés gisent déjà sur le sol hivernale, soudain, le temps semble s’arrêter, la lune est maintenant haute dans la nuit, et fait briller les arbres d’une étrange lueur … Brisant tout à coup le pesant silence, le son du voix ramène chaque être à la réalité !

« KUMO !!! » Crie le médecin, voyant scintiller, d’une lumière blafarde, le bandeau frontal de l’agresseur.

Aussitôt, se sentant découvert, les shinobi du village caché de l’éclair laissent libre recourt à leur jutsu préférés, usant et abusant de la force destructrice de la nature et faisant dès lors rayonner la clairière d’éclats bleutés dont les bruits, déchirants et assourdissants, m’arrachent des larmes et des cris de peur. Sans se soucier de mon sort, les combattants continuent leurs pugilats, répandant sang et haine sur l’herbe gelée. Les hommes de Konoha, frappés par la foudre, tombent les un après les autres, mais courageusement, entraînent dans leur chute des soldats de Kumo … Sans pour autant parvenir à faire tourner l’issue joyeuse de la bataille à leur avantage. De son côté, Mashiro tient bon, et lutte sans fin face au chef des insurgés, malgré leurs blessures et l’hémoglobine coagulée sur leurs vêtements, leur combat de fait de plus en plus violence, obligeant les autres protagonistes à s’éloigner.

Mais pendant que les ninja de Kumo se réjouissent alors que les derniers guerriers de Konoha s’affalent au sol, après avoir plongé dans les Enfers un certain nombre de leurs agresseurs, se fait entendre des pas pressés et des cris dans les branches des arbres hivernaux … les renforts du village du Feu arrivent ! Sans demander leur reste, et portant leurs camarades morts au champ d’honneur, les étrangers s’enfoncent une nouvelle fois dans la nuit, laissant leur chef aux prises avec Mashiro tenant bon, et bien décidé à me récupérer. Mais malgré son courage, le dirigeant de la troupe laminée, profitant d’une faille du médecin, s’encoure dans la forêt, me serrant fortement contre son torse. S’en rendant compte, mon tuteur, affaibli et blessé, se jette aussitôt à sa poursuite, accompagné, une dizaine de mètre derrière lui, par des nouveaux arrivant venus lui prêter main forte.

Ne perdant pas de vue son ennemi, Mashiro bondit de branche en branche, bien décidé à ne pas se laisser distancer, ainsi sans un mot, sans même une expression sur son visage ensanglanté, si ce n’est de la concentration, il se prépare à la suite de la bataille. Mais alors qu’il voie l'espace entre mon ravisseur et lui se rétrécir, débouchent-ils tout d’un coup sur le bord d’une falaise ; plus d’arbre, juste de la pierre, d’un côté la forêt et de l’autre un gouffre sans fin, au fond duquel se fait entendre les bruits d’une rivière indomptée … l’agresseur est perdu maintenant ! Laissant échapper un petit rictus satisfait, le médecin se lance une nouvelle fois au corps à corps, jouant des poings, des pieds et des jutsu pour parvenir à me récupérer. Les renforts, éberlués par la violence du combat, préfèrent rester en dehors de l’action ; ainsi, connaissant les mérites de Mashiro, préfèrent-ils le laisser venir tout seul à bout de l’ennemi, craignant par inadvertance de précipiter dans une fin atroce et profonde le médecin ou l’agresseur dans les bras duquel je me trouve.

Tant dit que la lutte allait se finir, Mashiro prenant le dessus sur son adversaire, un simple petit caillou, joueur ou pervers, transforme la victoire en catastrophe ; alors que le soldat de Kumo se prépare à bondir, bien décidé à en découdre, le shinobi se tort le pied sur une pierre glissante, et titubant, ayant perdu l’espace d’un instant son équilibre, tombe dans la bouche ouverte de la terre, hurlant de désespoir. Mashiro, sans même hésiter, s’y jette à son tour, et parvenant miraculeusement à me récupérer, s’accroche d’une main faible au bord du gouffre … tentant avec le reste de ses forces épuisées dans la bataille de me hisser sur le sol ferme ; le tuteur laisse échapper un cri de douleur … mais trop tard, et déjà nous chutons dans les ténèbres qui nous englobent, alors que je pleure et hurle de peur, Mashiro me serrant à son tour fortement contre sa poitrine, alors qu’une lueur d’amour brille dans ses yeux grands ouverts …

Voilà, c’est ainsi que je suis mort, décédé dans les bras de mon tuteur après être tombé au fond d’un ravin pendant que les ninja, venus nous prêter main forte pour lutter face aux guerriers de Kumo, se jetaient désespérément pour nous récupérer au moment fatidique.

Mais sur la rivière tumultueuse coulant au fond du gouffre, de petites barques avancent dans l’obscurité, sur l’une d’elles, deux hommes blessés se serrant dans les bras et un bébé rigolant d’être ainsi agité par les remous du courant.
« Et comment va-t-on l’appeler ce petit ? » demande celui aux vêtements noirs laminés et tâchés de sang.
Dans un état tout aussi lamentable que lui, son ami, était-il peut-être un peu poète au fond de lui, car le nom qu’il donna « au petit » était lourd de sens :
« J’ai pensé à Myosotis, la plante de l’oubli … Wasurenagusa … Il sera la preuve que nous voulons oublier Konoha … » Répondit donc l’autre homme d’une voix satisfaite, avec, caché tout au fond, une note d'affection.

Deuxième partie :


La nuit a depuis longtemps pris possession du monde, étendant son drap sombre et froid, parsemé d’étoiles radieuses, au dessus du village de Kiri. La forêt qui entoure la cité des brumes beigne dans une douce quiétude, les reflets de la lune brillent sur la neige blanche, immaculant le sol givré. Parfois, brisant la monotonie des bois, un petit animal zigzague entre les arbres lourds de cet édredon blanc qui sommeil sur leurs branches. A d’autres moment, faisant frémir les petites souris cachées dans leur terrier, retentit le hululement des hiboux qui s’en va en chasse … mais ce soir, ce sont plutôt les murmures de la troupe qui traverses silencieusement les bois qui alarment les animaux. En effet, avançant sans peine sur le tapis laiteux, un modeste groupe d’ombre se dirige vers Kiri no Kuni ; à la file indienne, il marche d’un pas souple et discret, l’un ou l’autre homme, soutenant l’un de ses camarades. Le plus étrange pourtant, était le petit fardeau que tient délicatement dans ses bras le plus grand de ces êtres.

De temps à autres, un rayon lunaire parvient à traverser l’épais feuillage, éclairant un faible instant la troupe qui s’avance sans difficulté ; il est alors possible d’entrapercevoir ce qui se cache dans les bras du grand homme, bien à l’abris parmi les draps molletonné … un visage de bébé, dormant d’un sommeil profond, un air étrangement calme et prospère fixé sur le doux faciès. Parfois, gêné par l’un de ces traits d’une claire lumière, le bambin entrouvre ses paupières, laissant apparaître durant un court moment ses grands yeux tout blancs.

Enfin, après toutes ces journées de voyage, les shinobi, fourbus et certains blessés, parviennent à leurs pénates, car se dressent devant eux les hauts murs protecteurs du village de Kiri … Aux grandes portes en bois, se tiennent fièrement endormis quelques ninja montant la garde. A la proche des revenus, les soldats émergent de leur sommeil d’un coup sec, faisant mine de nier leur attitude déplorable. D’un simplement mouvement de tête, les membres de la troupe saluent successivement les hommes postés dos aux immenses portes, ceux-ci n’ayant même pas pris la peine de leur demander de décliner leur identité ; mais tout de même étonné par l’étrange lest que véhicule l’un des leurs.

Passant finalement le haut portail, la petite troupe prend désormais la direction d’une imposante bâtisse qui surplombe majestueusement le village, la résidence du mizukage. Alors que certain personnages se dirigent vers ce bâtiment, le grand shinobi, tenant toujours le bébé dans les bras oriente ses pas vers un tout autre sens, suivit de près par son ami … ce sont ces deux personnes que nous allons suivre. S’avançant d’un pas calme dans les rues endormies du village caché, Omoimasu et son amis Heishi s’approche d’une étrange demeure, seule maison encrée sur place enneigée, entourée par un jardin assez … désordonné, voir même chaotique. Le bâtiment en lui-même est dans un état relativement délabré, sûrement dû à la négligence des propriétaires. Le shinobi médecin jette un coup d’œil interrogateur vers son comparse, cherchant dans les yeux de son compagnon une lueur de certitude … pour finalement y trouver que la même interrogation qui brille dans ses propres yeux. Des fenêtres sales s’échappent une lumière violente et jaunâtre, accompagné d’exclamations diverses.

Résigné, Omoimasu laisse finalement son ami frapper quelques coups à la porte d’entrée de l’étrange bicoque. De nouveaux, des bruits se font entendre dans la maison en bois, objet qui tombe, table qui racle le sol, pas lourds qui se déplacent sur un parquet mal ajusté … et finalement, la porte qui coulisse en grinçant. Par l’entre bâillement, la lumière vive régnant à l’intérieure de l’imposante demeure illumine la neige sur le pas de la porte, dessinant sur le sol blanc un large cône jaunâtre. Dans l’ouverture maintenant béante, accoudé nonchalamment sur le mur se tient un homme de haute stature, musclé, les cheveux grisonnants, un visage aux traits carrés et balafré dévisage les deux arrivants. Sans gêne, il étudie les deux shinobi qui se tiennent face à lui … abaissant le regard vers les bras du plus grand des ninja, il pousse un léger soupir à peine perceptible à la vue du petit paquet reposant contre la poitrine d’Omoimasu.

« Mh … il est arrivé … » Grogne-le propriétaire de la demeure, sans même penser un seul instant à faire entrer les ninja debout devant sa porte.
« … et comme ordonné par Mizukage sama, nous venons vous l’apporter Hen’jin san » Répond sèchement le Hamari.
« Montrez-vous digne de la tâche qui vous incombe ! » Continue le deuxième guerrier en posant sur l’homme dans l’embrasure un regard froid.
« Ouais, comptez sur moi … » Marmonne mollement le dénommé Hen’jin en se grattant le menton, où une barbe de quelques jours fait son apparition.

L’espace d’un instant, le silence reprend place entre les trois interlocuteurs, laissant par la même occasion le froid pénétrer la demeure par la porte toujours grande ouverte. Dans le village, pas un bruit, les rues sont muettes dans le sommeil du peuple de Kiri. Seul, parfois, un chat traverse une avenue, au saute délicatement d’un toit. Soudain, comme se réveillant après un étrange rêve, le Hen’jin rouvre la conversation, s’adressant directement au médecin.

« Bon, vous attendez quoi ? Vous allez pas rester là pendant trois heures non plus ? Ce pauv’ gosse va attraper froid et après ce sera encore ma faute ! » Grogne-t-il en tournant le dos à ses invités et s’avançant dans le couloir, ses pieds traînant sur le parquet mal lustré. Acquiesçant d’un mouvement de tête, les deux autres ninja suivent leur hôte, prenant bien garde bien sûr, de retirer leurs souliers et de ne pas marcher dans une crasse. Le Hamari, marchant en deuxième lieu, précède donc son ami qui en ce moment fait coulisser la porte, fermant ainsi enfin l’entrée, empêchant le vent de prendre encore plus ses aises en ce lieu accueillant un bébé. Une nouvelle fois, les deux arrivants s'échangent un regard où la consternation et l'interrogation ne sont que trop présentes.


Dernière édition par le Jeu 23 Aoû - 23:24, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Wasurenagusa Hen'jin   Wasurenagusa Hen'jin EmptyJeu 23 Aoû - 23:11

« Et il a bien un nom ce gosse, non ? » Demande le Hen’jin d’une voix bougonne, ne daignant même pas tourner la tête vers les deux hommes.
« Oui. » répond Omoimasu « Hen’jin, le votre Hirotumi san… » un léger sourire satisfait se profilant sur les lèvres du docteur.
« Très drôle ! Je voulais dire un prénom … me prenez pas pour plus bête que j’ suis ! »
« J’ai pensé à Myosotis, la plante de l’oubli … Wasurenagusa … Il sera la preuve que nous voulons oublier Konoha … » continue donc le médecin, répétant pour la deuxième fois ces paroles.

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