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 Etudiant - Higuran Kolitsu [Validé]

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Higuran Kolitsu
En pénitence !
Higuran Kolitsu


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MessageSujet: Etudiant - Higuran Kolitsu [Validé]   Etudiant - Higuran Kolitsu [Validé] EmptyMar 31 Juil - 18:33

Nom : Kolitsu
Prénom : Higuran

Sexe : M
Age : 13 ans
Taille : 1 m 45
Poids : 45 kg
Groupe sanguin : A-

Clan : Kolitsu


Histoire retracée

Avant de nous intéresser à Higuran, qui sera très bientôt notre centre d'intérêt, il nous faut faire un petit détour temporel afin de se rendre compte de l'ambiance dans laquelle il a grandi jusqu'à son entrée à l'académie.

*************************************
Autre temps, autres ambitions...


Nous pouvons démarrer le récit à l'époque où Masato Kolitsu rencontra Yami Orozuki... Nous sommes bien avant la nuit fatale, le clan Kolitsu était encore un clan majeur et mademoiselle Orozuki pensait avoir fait une bonne chose en se mettant en ménage avec un membre de cette famille puissante.
Tout c'était passé sans difficulté, Masato était riche, physiquement classique mais possédait cette sensibilité qui lui avait attribué le titre de meilleur sculpteur du clan. Bref, un bon parti. De son côté Yami venait d'une famille modeste où rester uni était sacré.

Beaucoup d'amour et d'ouverture d'esprit pour leurs enfants, au nombre de huit ! Oui, vous avez bien lut, huit enfants. Le hasard faisant bien les choses ce furent quatre garçons et quatre filles, répondants aux noms de Shina, Miyaka, Nobuyasu, Midori, Kagenori, Kimuko, Shojô et Hotta dans l'ordre de naissance. Tous des Kolitsu bien sûr.
Parmi eux trois hommes et deux femmes parvinrent à devenir shinobis et un homme et une femme restèrent à l'entretient de la ferme. Si nous comptons bien il manque une demoiselle dont nous n'avons pas parlé : Miyaka.

Elle est un peu particulière et mérite que nous nous penchions sur son cas. Alors que tous ses frères et soeurs se marièrent et commencèrent à avoir des enfants, elle...
Souvent lorsqu'elle était petite elle se considérait comme le vilain petit canard alors que ses frères et soeurs étaient de superbes cygnes. Huit enfants, il était difficile de tous les satisfaire et elle passait généralement au dernier plan pour ses parents : elle n'était ni trop jeune pour réclamer de l'attention, ni trop âgée pour être relativement autonome, ni un garçon, ce qui était bien vu pour réussir à l'académie. Il faut avouer que son habitude de dire tout haut ce qu'elle pensait des autres lui valut bien des soucis et ses parents se sentaient parfois excédés par cette attitude. Dans une bonne famille il fallait corriger ça, ce qui ne la renfrognait que de plus en plus.
Elle devint sérieusement marginale lorsqu'elle rata l'académie. Se plaisant à se déguiser et se faire passer pour un garçon elle n'hésitait pas à trainer dans les rues de Konoha, toujours à la recherche d'un mauvais coup à faire pour passer le temps. Elle se révéla aussi médiocre dans l'agriculture ce qui accentua encore plus le dédain de ses parents : le cercle vicieux était lancé. Elle développait cependant quelques talents en cuisine et en ménage, devenant par là le stéréotype parfait de la femme au foyer, bonne à donner à un homme quelconque pour s'en débarrasser.
Vers ses dix-sept ans elle eut son premier rapport avec un garçon dont elle n'avait que peu d'estime mais qui fut le premier d'une longue série à lui dire oui. Elle était très tôt une croqueuse d'hommes et aimait avoir des aventures toujours très courtes mais uniques. Elle en connut bien d'autres jusqu'à ses dix-neuf ans, considérant le sexe comme une sorte de passe-temps, croyant connaître l'amour...

Tout se sait un jour ou l'autre et les parents de Miyaka ne firent pas exception à la règle, d'autant qu'ils étaient encore influents et avaient de multiples contacts. Un soir elle rentra tard à la maison, attendue fermement par ses parents.

« Hé alors, c'est à cette heure-ci que tu rentres ? » Le père parvenait difficilement à camoufler la fureur qui l'habitait et ça se ressentait dans le timbre cassant de sa voix.

« Ben la preuve », répondit Miyaka avec désinvolture.

« Ce que ton père veut dire... » Yami, la mère, ne savait pas trop sur quel pied danser. Elle comprenait la fureur de son mari mais aussi elle comprenait un peu l'état d'esprit de sa fille. Après tout elle avait été un peu délaissée et souhaitait certainement qu'on fasse attention à elle.
* C'est réussit au moins. * Elle se surprit elle-même par le ton ironique de ses pensées.
« Nous nous sommes fait beaucoup de soucis. »

« Et allez, on repart dans l'hypocrisie ! » Elle prit un air de défi un peu théâtral, faisant de grands gestes amples. « Je suis déjà rentrée plus tard que ça et vous ne vous êtes jamais inquiétés pour moi. Vous ne faites de toute façon que mentir pour sauver quelques maigres apparences. Dites le moi ce que vous avez sur le coeur. »

Monsieur Kolitsu n'en put plus, il se précipita sur sa fille et lui mit une gifle. La fille fut surprise par ce geste, eux qui n'avaient jamais eu besoin de battre leurs enfants.
« Tu ne dois pas parler à ta mère sur ce ton ! Tu nous dois le respect, on t'a donné la vie, tu nous dois tout. » Le visage du père prenait toujours une teinte de plus en plus noire, il sembla au bord de la crise.

La demoiselle parut satisfaite et sourit, toujours pour continuer à défier ses parents.
« Allons bon, nous y voilà... C'est donc votre égo qui fait une crise de zèle ? »

Sa mère essaya de tempérer les deux forts caractères qui promettaient de monter encore la violence orale.
« Chérie, ça n'a rien à voir. » Elle tenta de se rapprocher de sa fille qui recula d'autant. « Nous avons appris que tu avais eu une aventure avec un homme. Alors que tu n'es pas mariée. » Elle reprit son souffle pour lancer sa dernière réplique.
« Qui voudra de toi maintenant ? »

* Ce n'était que ça ? * Miyaka fut surprise, elle demandait à toute ses conquêtes de se taire et fut surprise que son secret fut éventé. Ce n'était de toute façon pas bien grave, elle comptait ce soir leur avouer un autre " détail " de sa vie qui lui risquait de les abasourdir.
« De toute façon Obito est un bon garçon, bien sous tout rapport. »

« Obito ?! » Les parents étaient étouffés par la nouvelle. On leur avait bien révélé un nom mais ce n'était pas celui-là et l'idée que leur fille collectionne les hommes ne plaisait pas aux parents, forcément.
Le père parvint à reprendre la parole, étrangement un peu essoufflé.
« Mais tu en as connu combien ? » En fait il ne souhaitait pas connaître un chiffre mais plutôt avoir la confirmation qu'il y en avait eu plusieurs.

La jeune fille commença à compter sur ses doigts en regardant en l'air, elle semblait chercher dans sa mémoire.
* Un... Deux... Trois... Quatr... Non, lui, j'ai pas couché. Quatre... *

Voyant le nombre de doigts qui défilaient les deux adultes furent assommés. Lorsqu'elle finit ses deux mains et qu'elle reprit le compte sur sa main de gauche, la mère, les larmes aux yeux, reprit.
« Mais qu'est-ce qui c'est passé pour que tu en arrives là ? »

« Allons, vous vous foutez bien de moi de toute façon, ça ne sert à rien d'en parler. »
La jeune femme avait arrêté sa liste rose et reprenait avec une émotion neutre presque insultante vu le sujet de la discussion.
« Par contre, j'ai une sacrée nouvelle à vous annoncer. »

Les parents étaient surpris. Voulant rétorquer à la dernière marque d'irrespect de leur fille les parents se demandèrent ce qu'elle pouvait bien leur dire dans un tel moment et attendirent ses paroles, espérant que ce soit une bonne nouvelle.

« Malgré tous les garçons que j'ai connu, et je peux vous garantir que j'en ai connu, je ne suis jamais tombée enceinte. Je suis stérile. »

Là, ce fut un rude choc pour les parents.
Il était de bon ton dans la famille Kolitsu d'avoir plusieurs enfants et la moyenne de chaque foyer se situait à cinq. Cela permettait de pourvoir aux besoins de gloire incessants de la famille tout en ayant un aspect symbolique puissant.
En effet, pour un clan dont la fonction première était de faire produire à Mère Nature des trésors et à veiller qu'il y en ait pour chacun, que les hommes et les femmes soient fertiles autant que leurs terres était plus que bien vu, c'était une autre marque particulière de la famille.
Généralement les personnes qui ne pouvaient produire d'enfant étaient mises dans un coin, cultivaient leur petit carré de terre et mourraient seules, sans aucune opportunité de gloire.

Fatalement, que Miyaka ne puisse pas avoir d'enfants étaient pour les parents une preuve que leur fille était inapte à vivre dans la famille, tant psychologiquement que physiologiquement. Colère et désespoir les envahirent complètement. Au bout de ces quelques secondes qui parurent être une éternité, le père reprit, calmement.

« Il apparaît donc que tu sois définitivement une honte pour la famille. » Il désigna la porte d'un index maigrichon. « Va t'en, je ne veux plus te voir. »

Ses parents la surprirent une dernière fois par leur sens de l'honneur.
« Vous croyez réellement que me jeter dehors va vous permettre de redorer votre blasons ? »
* Qu'ils sont pitoyables. Mais bon, soit... *

Elle quitta le domicile familial avec une légère pointe au coeur : elle avait beau avoir une faible estime en faveur de ses parents, se faire mettre dehors lui faisait ressentir à quel point elle était seule.


Dernière édition par Higuran Kolitsu le Mar 26 Fév - 23:19, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Etudiant - Higuran Kolitsu [Validé]   Etudiant - Higuran Kolitsu [Validé] EmptyMar 31 Juil - 18:40

*************************************
La vie ne serait qu'une chute implacable ?


Voilà donc de quelle façon commença réellement la vie de Miyaka Kolitsu, jeune femme reniée par ses parents. Elle se doutait d'ailleurs que son père demanda un jour à l'historien du clan de la rayer de toute chanson familiale. Elle n'avait plus sa place dans les poèmes épiques racontés par ce dernier et c'était bien le cadet de ses soucis.
En effet, il y avait plus important à cour et moyen terme : subvenir à ses besoins, au moins pour survivre. Et là divers choix s'offrirent à elle mais elle opta pour la débauche totale.

* Quitte à être reniée... autant en profiter ! *

Son premier métier fut dans la prostitution, la chose qu'elle faisait le mieux étant de s'offrir aux hommes. Pour cela elle fut amenée à changer régulièrement de village, au moins elle voyagea. Le temps d'une nuit elle trouvait un lieu pour dormir et elle gagnait suffisamment sa vie pour se payer à manger. Cette vie de folie, sans attache, dura sensiblement deux ans, jusqu'à ses vingt-deux ans.
Un matin ensoleillé de printemps elle se réveilla dans un lit à baldaquin magnifique, en périphérie du village de Kiri.

* Hé ben, il doit être fortuné celui-là... Quand je vois ce qu'il m'a donné, quel radin ! *

Elle regarda son client : un quinquagénaire bien conservé se blottissait contre elle, il était visiblement en manque d'affection. Et soudain elle prit conscience de sa situation. Elle allait vieillir seule, sans enfant, sans ami, simplement parce qu'elle en voulait à ses parents et qu'elle voulait leur faire le plus de mal possible. Or c'était terminé, elle n'avait plus eu de nouvelle de sa famille depuis la nuit de son départ. Elle ne pouvait de toute évidence plus les faire payer car même si elle avait pu elle n'en aurait plus la force émotionnelle.

Elle se leva, prête à en finir avec cette vie pourrie et s'en alla, sans dire un mot, en gardant quand même l'argent avec elle.

* Il me faut changer d'air *, pensa-t-elle en soupirant. * Je risque trop de croiser d'anciennes connaissances, il vaut mieux que j'aille ailleurs. Le climat était bien pourtant... *

Elle partit donc en direction du village de Suna où elle tenta de refaire sa vie. Elle trouva un travail de femme d'entretien chez des particuliers et put même se payer une petite maison à elle. Malgré qu'elle fut très dépouillée d'ornement Miyaka s'y sentait bien et heureuse.
Comble du bonheur elle rencontra un jeune homme de son âge appelé Moyo Uzi, garçon très charmant et d'excellente compagnie. Il ne fut pas dérangé qu'elle soit stérile, bien au contraire : homme marié, sa liaison devait rester secrète au maximum. Il le lui avait même avoué et elle s'en moquait, elle n'était plus à un écart de conduite près d'autant quelle avait besoin d'un confident, de quelqu'un à qui parler.
Cette idylle dura un bon mois et demi, que du bonheur. Ils travaillaient chacun la journée et le soir ils pouvaient se retrouver, sortir faire la fête et bien s'amuser. On peut être surpris d'une telle attitude de la part d'un homme en plein adultère. En fait il ne vivait pas à Suna, il n'y était venu que dans le cadre d'une promotion de courte durée. Il pouvait donc s'afficher avec une autre femme sans problème : personne ne le connaissait.

Un soir elle trouva le courage de lui annoncer une nouvelle qui allait radicalement changer sa vie...

« Moyo ? Tu peux venir s'il-te plait, j'ai à te parler... »

Lui, pensant qu'il s'agissait d'un jeu folichon entre eux tenta de la prendre dans ses bras et de l'embrasser dans le cou mais elle le repoussa. Il en fut très surpris et demanda ce qu'il pouvait bien se passer.

« Hé bien voilà... » Elle ne savait pas trop comment annoncer la nouvelle alors elle le lui dit franchement, sans détour. « Je suis enceinte. »

Le jeune homme fut plus qu'abattu par la nouvelle et le choc le fit s'assoir sur un fauteuil.
« Tu veux dire que tu... »

« Allons, Moyo, tu connais bien la vie quand même. Oui, j'attends un enfant de toi. »

Lorsqu'elle même eut des doutes sue le sujet elle alla voir un médecin qui lui confirma l'heureuse nouvelle. Elle fut choquée, cet enfant n'aurait pas dû être là. Pour elle c'était inenvisageable, elle était stérile. Du coup elle s'inquiéta de la réaction que pourrait avoir le père de cet enfant. Allait-il l'abandonner ?

« Bien, tu sais donc ce que ça signifie ? » Il lança cette remarque sur un ton si désinvolte que Miyaka ne savait pas bien à quoi penser... Elle opta donc pour un rêve où ils resteraient tous les deux à élever leur enfant en bon parent qu'ils seraient et sauta de joie, prenant au passage l'homme dans ses bras.

« Hé ben, j'ignorais que mon départ te fasse plaisir après ce que nous avons partagé... » On pouvait sentir une légère déception dans sa voix, il n'avait de toute évidence pas bien compris les sentiments de la femme.

« Ton départ ?! Tu veux dire que... » Elle le repoussa, attendant la conclusion qui était maintenant évidente.

« Allons, Miyaka, tu connais bien la vie quand même. » Il parodia ses paroles sur un ton ironique pour bien lui faire comprendre que leur histoire était finie. « Je ne peux pas garder cet enfant, je suis marié et j'ai déjà un petit garçon qui m'attend à la maison, je vais devoir te quitter. »

Sur ces paroles il se leva et commença à ranger ses affaires en vue d'un départ plus qu'imminent. Elle le regarda partir, brisée par le désespoir d'une telle perte, le regard dans le vague. Que lui restait-il ?
Elle tenta de répondre à cette question, en vain. Elle resta figée durant un laps de temps qui parut être une éternité puis décida qu'il était temps d'en finir, réellement. Elle ne voulait plus vivre de souffrance et, si possible, tuer cet enfant qui marqua sa chute définitive.

Elle se leva donc enfin, un peu chancelante, et quitta la maison. Après avoir fermé la porte elle regarda une dernière fois ce lieu où elle avait vécu les meilleurs moments de sa vie, où elle avait connu l'amour. C'est accablée de regrets qu'elle partie seule en plein désert. Rapidement la chaleur se fit insoutenable et elle s'écroula, attendant que la mort vienne la chercher.

*************************************
Quelqu'un qui se faisait attendre


* Elle a les mains froides... *

Se furent ses dernières pensées. Pour la journée. Un couple qui revenait de voyage trouva Miyaka étendue sur une dune, à moitié recouverte par le sable. Ils la retirèrent donc des griffes du désert et la chargèrent dans leur convois.

Lorsqu'elle reprit ses esprits elle était allongée dans un lit douillet. Elle pensa alors être vraiment morte avant de se pincer et donc de pousser un cri de douleur. Non, elle était de toute évidence vivante et quelqu'un avait prit soin d'elle. Ses yeux s'habituant à la pénombre elle reconnu rapidement une porte et décida de sortir, afin de voir de quoi il retourne.

* C'est étrange... Une porte à deux battants ? *

En tentant de l'ouvrir elle s'aperçut qu'il s'agissait en réalité d'une grande fenêtre. Elle put donc contempler un magnifique coucher de Soleil et éprouva une certaine gratitude pour ses sauveurs. La nature offrait de magnifiques moments, elle avait tendance à l'oublier avec le temps... Les rayons de lumière qui entrèrent permirent d'identifier plus exactement la vraie porte, qu'elle franchit.
Elle se retrouva dans un petit couloir sombre qui menait à plusieurs portes et à un escalier depuis lequel se faisaient entendre des paroles étouffées. Elle avança un peu, faisant craquer le plancher et descendit les marches, silencieusement.

« Ah, tu es enfin réveillée ! »

Le joyeux couple s'était levé : une femme avec un peu d'embonpoint et très mate de peau habillée avec des vêtements très amples et un homme, plus svelte et plus classique au point de vue vestimentaire. La femme s'était levée, suivie de près par son compagnon, et avait prit la parole.
Miyaka ne savait plus trop quoi faire, alors elle resta bloquée un instant sur sa marche. Devait-elle partir pour ne plus les déranger ? S'excuser pour l'avoir sauvée ? Les remercier ?

« Allons, ne reste pas plantée là-haut, rejoins-nous. » La femme lui fit de grands geste accueillants pour paraître plus chaleureuse et lui adressa un sourire. La future maman descendit finalement le reste des marches et vit la femme se ruer presque contre elle pour la serrer dans ses bras.
« Comme nous nous sommes fait du soucis, nous pensions que tu allais mourir mais le docteur nous affirma qu'avec beaucoup de repos tu reprendrais des couleurs. »

« Merci » balbutia finalement la jeune femme qui ne savait pas trop quoi répondre d'autre. Elle était étonné qu'on puisse être si tactile avec une inconnue. L'homme lui rappelait quelqu'un, mais elle n'aurait sut dire qui. « Qui êtes vous ? », reprit-elle finalement.

« Que je suis impolie », reprit la femme, « je m'appelle Toyoko Kota. Oui, je sais, c'est un peu bizarre les deux "ko" à la suite mais bon... Et voici Yasuoka Wakebe. » Elle désigna l'homme à ses côtés qui était légèrement en retrait mais qui commençait à peine à s'avancer. « Allez, magnes-toi ! »

« Enchantée, » reprit la demoiselle en serrant la main de l'homme, « je m'appelle Miyaka Kolitsu ».

De cet instant suivit une très longue nuit au cours de laquelle Miyaka raconta son histoire personnelle, sans omettre le moindre détail. Elle en appris beaucoup sur le couple, passionné par son récit, notamment qu'il ne voulait pas avoir d'enfants. Un observateur de la scène aurait trouvé Toyoko très bavarde à l'excès et, à l'inverse, Yasuoka très posé et observateur. Miyaka apprit aussi que l'homme possédait un bar-restaurant dont l'agent comptable était sa compagne, ce qui expliquait certainement l'impression de déjà vu.

Une amitié très forte commença à se lier entre ces trois personnages. La jeune femme en détresse put se stabiliser et aida le couple en travaillant au restaurant où elle développa finalement ses talents de cuisine. Du moins autant que sa grossesse le lui permettait. Elle s'avéra même très douée, comme quoi...
Puis les mois défilèrent, les liens s'affinant avec le temps, jusqu'au jour fatidique. A six heures du matin, histoire de marquer le coup, dix jours à peine après l'anniversaire de la future maman. Quand les contractions commencèrent Miyaka fut gênée de demander à Yasuoka et Toyoko de l'emmener à la maternité, les faisant lever plus tôt qu'à l'accoutumé. Bien sûr eux ne bronchèrent même pas, bien au contraire ils furent ravis de savoir que la naissance était enfin une question de minutes... ou pas.
Le travail sur la table d'accouchement dura près de treize heures. Les médecins cassèrent même du matériel en essayant de faire sortir l'enfant. A croire qu'il s'était juré de pourrir la vie d'un peu tout le monde, à moins qu'il ait eu la flemme de sortir. C'est qu'il faisait meilleur dedans que dehors quand même. Et enfin apparu une tête, au grand soulagement de toute l'assemblée, déjà chevelue. Puis un tronc, des mains avec de longs ongles, des jambes... Il avait l'air bien formé, à ceci près qu'il était anormalement silencieux.
Les médecins en furent inquiétés mais, après vérification, se rendirent compte que l'enfant était en train de dormir.

« Madame, apparemment tout va bien. » Complètement éberlués les médecins voulurent rassurer la nouvelle maman avant de se rendre compte qu'elle aussi s'était endormie.


Dernière édition par le Dim 19 Aoû - 0:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Etudiant - Higuran Kolitsu [Validé]   Etudiant - Higuran Kolitsu [Validé] EmptyMar 31 Juil - 18:53

*************************************
Une éducation en diamant


Ainsi est né Higuran Kolitsu, fils de Miyaka Kolitsu et de Moyo Uzi, couple dont nous ne retiendrons que la part féminine qui donna son nom à son enfant. Quoique son prénom n'était pas encore donné et sa mère, qui n'avait pas beaucoup réfléchit à la question, fut bien surprise quand on lui demanda si vite de prendre une décision.

« Higuran... » finit-elle par murmurer « ... Kolitsu. De toute façon son père ne veut même pas le connaitre, pourquoi lui donnerais-je son nom ? »

Puis elle s'endormit, épuisée par cette journée folle. Et elle avait bien raison de dormir, tant d'épreuves l'attendaient avec son enfant...
Le lendemain matin elle fut enchantée de pouvoir retrouver dans sa chambre Toyoko et Yasuoka. Ils vinrent avec des bonbons et tout un tas de chocolat, des jeux pour passer le temps et, bien sûr, leur bonne humeur.
En voyant le petit bout de chou tétant le sein de sa mère ils eurent presque envie d'en avoir un. Il fallait avouer que la scène à laquelle ils assistaient était très émouvante : quand on pense que Miyaka il y a quelques mois était prête à se tuer et que maintenant elle tenait le petit Higuran dans ses bras, une expression de joie intense sur son visage.
Le garçon était par ailleurs fort calme : bien que sa crête de cheveux lui donnait un léger air de punk il mangeait à heures régulières et se faisait très discret entre les tétées. A croire que petit déjà il ne souhaitait pas attirer l'attention. Mais sa mère voyait sa naissance autrement que la mise au monde d'un être discret.

« C'est merveilleux » disait-elle en produisant des larmes de joie. « Quand je pense que si quelqu'un m'avait prédit ce moment je l'aurais probablement insulté, et finalement le voilà mon petit garçon ! »

Elle continuait de le cajoler, de le couvrir d'éloges, de sentir son odeur douce de bébé. Quel plaisir ! Même l'enfant semblait très friand de ce contact maternel rassurant. Elle était tellement accro à son fils que les infirmiers devaient lui demander de lâcher son étreinte pour le laisser dormir.
A ces tendres moments suivirent des instants plus techniques auxquels Miyaka ne put échapper. Elle apprit donc à changer une couche, comprendre les signes révélateurs de l'état du bébé, le porter sans lui arrêter la circulation du sang... Bref, ce que doit absolument savoir faire une bonne mère. Et elle s'en sortait mieux qu'elle ne l'aurait cru. Comme quoi, devant le fait accomplit un être humain peut se révéler certains talents, surtout lorsqu'il s'agit d'une relation mère-enfant.

Elle quitta la maternité au bout de quelques jours, forte de ses nouvelles connaissances, et surtout elle n'était plus seule, elle avait enfin un but dans la vie : apporter la meilleure vie possible à son enfant. Pouvait-elle savoir à quel point sa tâche était difficile à accomplir ?
Il fut décidé à l'unanimité que Miyaka ne devait pas rester vivre seule, aussi resta-t-elle chez le couple toujours plus chaleureux. Elle fut d'ailleurs gênée de cette décision, l'idée de vivre aux crochets de ses amis ne la réjouissant pas réellement. Mais bon elle céda finalement à leurs pressions, Toyoko étant d'ailleurs la plus farouchement ancrée dans ses positions.

Il se passa de cette façon une petite année au cours de laquelle, entre autres, Higuran ouvrit les yeux. Enfin il pouvait contempler le monde de ses magnifiques yeux... marrons. Certes c'est très banal mais sa mère parvenait à trouver divers reflets – certainement dûs à l'éclairage – en restant des heures à l'admirer. Ou plutôt de longues minutes vu qu'il passait les trois quarts de son temps à dormir.
Cet enfant était très calme à l'excès, ce qui inquiéta même sa mère. Constatant qu'il ne s'agissait en réalité que d'une nature posée elle décida de reprendre le travail pour quelques heures par semaine. Higuran en était d'ailleurs ravi : il aimait se réveiller dans des lieux différents et voir du monde nouveau, se sentant nullement mécontent de trouver à son réveil des inconnus tans que sa mère restait dans les environs. Et elle y était, impossible de tromper sa vigilance, même aux toilettes.
Le commencement de la vie du garçon se passa dans la bonne humeurs. Le restaurant devint d'ailleurs plus populaire grâce à cette ambiance familiale. Les gens venaient voir l'enfant un peu comme on visite un monument, sauf que c'était interactif. Il était impressionnant de voir une telle vivacité d'esprit pour un si petit âge : dès huit mois il parvenait à marcher à l'aide d'un appui pour s'accrocher, à quinze il prononça ses premiers mots et devenait propre facilement. Un vrai petit génie.

Un soir sa mère le coucha. On peut se dire " comme d'habitude " sauf qu'elle avait décidé de ne plus lui mettre de couche. Ça faisait une bonne semaine qu'il était parvenu à se retenir. Après tout, s'il était devenu propre... ce fut donc une sacrée surprise lorsque, au réveil, elle le découvrit pataugeant dans son urine. Ses yeux s'ouvrirent et lorsqu'il reconnut sa mère, il commença à sourire. Pas longtemps.
En effet Miyaka était à l'occasion une personne impulsive et là elle prit la tête de son enfant et la plaqua contre le matelas humide, certainement pour lui " faire comprendre ".
Ce fut efficace, il faut au moins reconnaître cela, mais il s'ensuivra de cet événement un traumatisme, une peur panique de faire pipi au lit.

Hé oui, le diamant a beau être magnifique il n'en est pas moins dur...
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MessageSujet: Re: Etudiant - Higuran Kolitsu [Validé]   Etudiant - Higuran Kolitsu [Validé] EmptyDim 19 Aoû - 0:27

*************************************
C'est la guerre !! (merde, y a un copyright...)
Bis repetita alors...


Higuran venait de passer ses trois premières années lorsqu'un incident à priori anodin mais finalement décisif eut lieu.

Le restaurant s'agrandissait progressivement et il fut installé un espace de jeu pour les enfants. Cela leur permettait de passer un bon moment tandis que les parents gardaient un oeil sur leur précieuse progéniture. Dans le même temps le petit Kolitsu avait reçu une éducation assez stricte à base d'interdictions : ne mets pas tes mains dans ton pantalon, ni tes doigts dans ton nez, ne te voûtes pas le dos, n'embrasses pas le sol, ne tire pas la langue... Parsemées çà et là d'autorisations plus rares : dis bonjour aux gens, souris quand tu parles... La mère faisait en permanence attention aux actes de son fils. Mais toujours en l'aimant, ça va de soi.
De plus elle était bien décidée à faire de lui quelqu'un de cultivé, cérébral au possible. C'est pour cela qu'elle commença très tôt à lui apprendre à lire et à compter sous forme de jeux. Bien sûr le gamin s'amusait et pouvait passer plus de temps avec cette mère qui devenait pour l'occasion terriblement tendre devant les progrès phénoménaux qu'il effectuait. Il prononçait assez facilement les caractères et les reconnaissait presque intuitivement, tandis qu'avec les chiffres il tentait toujours de pousser les limites du comptage. Il s'avéra très doué et même s'il ne parvenait pas à comprendre ce qu'il lisait son niveau impressionnait beaucoup de monde.
À trois ans il fallait avouer que c'était fort.

Et c'est comme ça qu'un beau jour Higuran, le gentil bambin adoré par tous, se mit à insulter les adultes attablés non loin de lui de façon particulièrement vulgaire et obscène. Bien sûr il n'y avait rien d'aussi malsain dans sa tête, c'est juste qu'il souhaitait répéter les paroles qu'un gamin venait de lui prononcer.
Miyaka intervint rapidement mais resta étonnamment calme. Elle s'excusa auprès des adultes indignés puis s'accroupit devant son fils et lui expliqua que ces paroles étaient mauvaises et qu'il ne fallait pas les prononcer à nouveau.

« Oui... » balbutia-t-il en se tortillant les doigts et en regardant par terre comme assez souvent quand il se faisait gronder.

« C'est bon alors, tu peux continuer à jouer » dit-elle avant de retourner aux fourneaux.

Forcément ce fut un choc pour elle lorsque, à peine éloignée de cinq mètres elle l'entendit répéter le même style d'horreurs. Higuran n'eut que le temps de sentir cette main apparue soudainement s'abattre contre sa joue avant de se trouver projeté au sol à cause du coup.

« Je t'ai dit d'arrêter !! » hurla sa mère. « Si tu veux en faire qu'à ta tête tu vas voir ! »

C'est encore par cette main que la fureur s'exprima, saisissant le fiston par le bras et le trainant de force à l'étage pour l'isoler. Il était en larmes, bien sûr, mais il l'avait bien cherché.
En descendant les escaliers elle se demandait de quelle manière elle pouvait éviter qu'une telle catastrophe se reproduise. Devait-elle l'interdire à l'aire de jeux ? Virer le môme qui lui a appris ces mots ?
Heureusement ou pas c'est en arrivant dans la grande salle qu'elle apprit la nouvelle qui la déciderait sur sa conduite future.

« ... tous décimés... Konoha... grande famille pourtant. » Deux hommes à l'air sérieux discutaient seul à seul mais leur ton grave, et surtout la mention de Konoha, piqua sa curiosité à vif.

« Pardon messieurs » s'excusa-t-elle poliment « vous avez mentionné Konoha, le village caché ? »

« Ah Miyaka, c'est toi. » Ils furent enchantés qu'elle se joigne à eux : bien qu'ignorant tout d'elle, jusqu'à son nom de famille, elle restait leur serveuse préférée.
« En effet » reprit l'autre « il paraitrait qu'une noble et ancienne famille du village de la feuille se soit insurgée. C'est quand même dingue ! »
« Dingue en effet » continua le premier. « Ce sont tous des nuls à Konoha, je le dis depuis longtemps. Moi je dis que bientôt ce village sera en ruine comparé à la grandeur de Suna. »

Cette idée les fit bien sourire mais la demoiselle ne partageait pas cette liesse.

* Non, c'est pas possible. Une grande famille... Se pourrait-il que leur orgueil les ait poussés jusque là ? * Miyaka ne savait pas trop quoi penser, il lui faudrait une confirmation du clan incriminé.

La confirmation ne tarda d'ailleurs pas à arriver : le lendemain elle croisa Yasuoka, rouge de confusion, à l'entrée du restaurant, au moment de prendre le service. Elle comprit rapidement lorsque celui-ci lui tendit un exemplaire du journal du jour qui relatait le soulèvement, une semaine plus tôt, du clan Kolitsu.
Miyaka resta hébétée quelques instants, le temps de lire tout l'article. Comme elle l'avait ressenti sa famille, gonflée d'orgueil à l'excès, avait tenté de prendre le pouvoir, en vain.

« Bon ben au moins c'est clair... » Elle avait du mal à déglutir tant sa gorge était nouée. Une sorte de fureur mêlée d'appréhension montait crescendo en elle, une tempête de pensées se bousculaient dans sa tête.

Devinant l'une d'elles le patron reprit. « Si tu souhaites rentrer chez toi tu le peux, rien ne doit te retenir ici plus que ta famille. Même si les revoir en ces conditions ne va certainement pas être facile. »

Oui, Miyaka comptait bien rentrer un jour chez elle, à Konoha, au moins pour présenter Higuran à tout le monde. Et là les événements se précipitaient.

* Les revoir... Je ne suis même pas sûre qu'ils aient survécu ces cons. *

Il fallait ouvrir les yeux sur ses responsabilités et quitter ce paradis idyllique à Suna : sa famille avait certainement besoin d'aide et même si ce n'était pas de gaieté de coeur elle devait les rejoindre. Plutôt que de s'étaler en émotions diverses elle décida de partir immédiatement. Une autre décision prise sur un coup de tête.
Heureusement il lui fut trouvé un remplaçant assez facilement dans la même matinée. Puis Toyoko arriva et mise au courant après la surprise de voir son amie faire ses bagages.

« Après tout, Konoha n'est pas si loin que ça, nous viendrons te voir aux prochaines vacances. » Malgré la désinvolture des mots utilisés on pouvait sentir les regrets et la tristesse de vivre une telle perte.

« Oui » répondit la jeune maman. « Et moi aussi il n'est pas dit que je vais vous laisser tomber ! Je reviendrais à Suna dès que je le pourrais. »

Au moment du départ le jeune garçon murmura un timide « au revoir » avant de suivre sa mère. Il n'était pas vraiment triste : à trois ans il ne se rendait pas bien compte de ce qui lui arrivait, forcément. En revanche il percevait le ton presque funèbre des adultes et cela lui suffisait à comprendre ce qu'il se tramait.
Le voyage se passa sans problème extérieur. Par contre, à l'intérieur Higuran était agité de sentiments contradictoires. Notamment il voulait jouer avec sa mère mais elle restait froide et distante et le souvenir de la remontrance de la veille restait amer. Du coup il hésitait à être aussi câlin qu'avant, la crainte de sa mère commençant à s'imprimer définitivement dans son coeur.
Il était quelque peu bouleversé de ne pas comprendre ce qui avait provoqué ces changements d'attitude. Elle voulait que son fils devienne quelqu'un de bien, et s'il fallait être plus dure pour cela elle n'hésiterait pas, il était hors de question qu'il ait la même vie de débauche qu'elle.

Ils arrivèrent à bon port le lendemain matin. Malgré le brouillard qui tardait à se lever elle reconnaissait certaines rues dans lesquelles elle avait fait les quatre cent coups. Un léger frisson la parcourut à l'idée que son fils puisse faire de même.
A le regarder pourtant son doute n'était pas fondé : il était surexcité de voir, au travers de la brume mourante, des arbres se profiler à l'horizon. Lui qui n'avait connu que le désert de Suna comme paysage il était ravi de changer. Il voulait presser un peu sa mère pour en voir plus mais l'étreinte se faisant plus forte à chaque tentative il abdiqua, se contentant de savourer le spectacle floral à chaque instant.
Ils marchèrent encore un peu dans les rues encore endormies et passèrent la porte Est avec l'accord des gardes. Ce n'est que quelques minutes plus tard, une fois que le soleil pointait ses rayons vers la terre ferme qu'ils eurent une vision de la guerre qui s'était déroulée en ces lieux.
Les champs étaient labourés très profondément de façon aléatoire et noircis çà et là par des techniques Katon. Le sol était jonché d'armes de jet ou de contact ainsi que de parchemins déchirés et d'autres objets étranges. Une odeur de mort planait sur le terrain, tirant à nos deux protagonistes quelques soubresauts d'horreur.

Ils atteignirent enfin le manoir familial qui n'était pas en reste : délabré, à moitié écroulé ou brûlé, l'absence de porte d'entrée et la présence de sang sur les murs, tout donnait à l'endroit une impression parmi les plus glauques. Higuran se colla d'ailleurs à sa mère lorsqu'ils passèrent le seuil. Lui qui était habitué à une ambiance joyeuse il avait son compte de sensations fortes pour l'année au moins. Et pourtant ce n'était pas finit...
La luminosité permettait de constater que le mobilier avait été saccagé, des morceaux de meuble gisaient sur le sol.

Soudainement une silhouette apparue et une main s'abattit sur le visage de Miyaka. Elle n'avait pas eu le temps de reconnaître la personne mais la voix allait l'aider.

« C'est maintenant qu'on te revoit ?! » Un homme bourré âgé d'une soixantaine d'années gesticulait devant eux en vociférant comme un âne. « Traitre à ta famille ! Lâche ! » Il évoqua aussi certains termes plus vulgaires et peu élogieux rappelant les anciens moeurs de la jeune femme.

Étrangement elle ne broncha pas. Sans dire un mot elle se dirigea vers les chambres. Dans l'une d'elles, à peu près correcte et sans trou dans le toit ou le mur, elle laissa un Higuran peu rassuré qui commença à se familiariser avec les lieux en attendant le retour de sa mère.
La femme était redescendue et se dirigea vers son père en lui lançant des regards noirs.

« C'est quoi ce regard insolent ! » Le papy tenta de gifler une nouvelle fois sa fille mais elle attrapa sa main au vol et serra fortement le poignet du vieil homme.

« Que tu me frappes passe encore, le vieux, quoique c'est toi qui m'a viré de la maison. » Elle resserra encore son étreinte, faisant fléchir l'homme de douleur. « Mais que tu fasses acte de violence devant mon fils... Ça, si tu le recommences, je te tue. »

Après avoir correctement mit à mal les articulations du poignet de son père elle le lâcha et retourna voir son fils pour l'aider. Le grand-père, lui, retourna écoeuré à la cuisine finir sa bouteille de saké du matin. Il n'avait même pas compris la présence d'un petit-fils vivant.
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MessageSujet: Re: Etudiant - Higuran Kolitsu [Validé]   Etudiant - Higuran Kolitsu [Validé] EmptyDim 19 Aoû - 0:31

*************************************
Bon retour à la maison !


Higuran fut averti du retour de sa mère par le craquement du plancher sous ses pas. Il venait d'ouvrir un sac et d'en sortir divers vêtements lorsqu'elle rentra avec cette apparence rigide qui allait devenir habituelle.

« Maman ? » demanda l'enfant, comme pour savoir si elle allait bien.

« Oui fiston » décrocha-t-elle sans un sourire, « c'est bien tu as entamé le rangement. Tu vas me suivre toute la journée, c'est d'accord ? Je vais avoir beaucoup de travail aujourd'hui. »

« D'accord » lança l'enfant en souriant à l'idée de passer la journée près de sa mère. Elle était de loin l'élément le plus agréable dans ce décors lugubre.

Il faudrait s'assumer rapidement et c'est dans cette optique que Miyaka, un fois le rangement bâclé, quitta le manoir pour rejoindre la réserve familiale, talonnée par le garçon qui ne pouvait s'empêcher d'admirer la beauté de la forêt environnante.
Les réserves étaient bien maigres, ayant souffert de la bataille et de quelques opportunistes il ne restait plus que des outils et de quoi ensemencer quelques petits champs, engrais compris.

* Que ça sent bon * pensa Higuran une fois arrivé dans le petit hangar. En effet le lieu n'avait que peu été ouvert depuis la catastrophe ce qui le rendait isolé des terres Kolitsu.

Ils passèrent ensuite par le verger où une dizaine d'arbres seulement avait péri. L'enfant, toujours plus euphorique dans cet environnement boisé voulu jouer avec un cerisier mais malheureusement sa mère, ayant rapidement constaté les dégâts, se dirigeait ailleurs. Et il fallait la suivre.
Après avoir fait le tour du coin animalier sans voir la moindre créature vivante ils rentrèrent. Tandis que Higuran gambadait joyeusement dans la boue, Miyaka, elle, était dépitée par la tâche qui l'attendait : elle n'avait croisé personne alors qu'à l'époque elle avait toujours un oncle ou une soeur qui s'affairait très tôt dans la matinée à la production agraire. Elle espérait donc ne pas se retrouver seule face à ce travail titanesque, d'autant que ses modestes économies lui permettraient de tenir un semestre au plus.

Retour à la maison où le papy venait de se lever pour entamer une bouteille neuve. Devant ce spectacle affligeant Miyaka décida décida de la lui retirer des mains avant de mettre l'enfant sous son nez.

« C'est finit les cochonneries ! Tiens, j'en profite pour te présenter ton petit-fils : Higuran. » Puis elle s'abaissa au niveau du garçon et lui murmura : « Dis bonjour à papy... »

« Bonjour papy » prononça-t-il joyeusement, arborant un sourire des plus candides.

Masato, l'homme d'un certain âge, voulut d'abord gueuler pour qu'on lui rende son bien mais la vue de l'enfant l'étonna et il lui porta son attention avant de s'adresser à la fille. « Tu l'as volé à qui ce gamin ? »

« Dis pas de conneries papa, c'est bien mon fils unique que tu vois là. »

« Bon ben tu sais pas qui est le père alors ? » Monsieur Kolitsu était persuadé qu'il y avait un problème avec ce môme, ce qui ne tarda pas à irriter la femme du trio.

« Mais bordel tu vas arrêter oui ? Si, je le connais. De toute façon je ne le reverrais probablement jamais... Et ce n'est pas la question ! »

Puis, voyant que son père paraissait peu convaincu, Miyaka reprit la discussion sur un autre sujet en tenant son fils par les épaules.
« Au fait, ils sont où maman et les autres ? »

La question fit l'effet d'une bombe à l'homme dont le regard s'assombrit. Il reprit la bouteille des mains de sa fille et bu une bonne rasade avant de se retourner et de murmurer, le regard vitreux.

« Ils sont morts. Tous morts, à part moi. »

Les adultes s'arrêtèrent un instant. L'homme avait vu toute sa vie s'écrouler en une nuit tandis que la femme n'avait pas prit soin de demander des nouvelles pendant toutes ces années. Parfois on croit avoir le temps alors que c'est lui qui nous a.
Elle lâcha son fils pour se rapprocher de son père. Elle mit ses mains sur ses épaules comme pour le réconforter et lui murmura à l'oreille.

« Alors, ça fait quoi de savoir que tu m'as viré de la maison pour rien, juste après avoir vu ton monde s'effondrer ? »

La jeune femme avait la rancune tenace ce qui lui avait permit de contenir son émotion le temps d'enfoncer un peu plus le clou. Le papy écoeuré partit en maugréant tandis que Miyaka retourna avec son enfant avec cette déception particulière de na pas avoir put connaître mieux sa famille. Qui savait ce qui s'était passé durant tout ce temps ?

La journée se poursuivit, il fallut préparer le déjeuner avant de commencer à travailler sérieusement dès l'après-midi.
Tout d'abord, ils tentèrent d'organiser leur espace de vie en déblayant les plus gros dégâts effectués dans la maison. Higuran déjà aidait sa mère en transportant comme il pouvait des petits bouts de bois pendant qu'elle charriait des meubles cassés et que le vieux dormait comme une souche dans le salon.

* Au moins nous pourrons nous chauffer cet hiver * pensa-t-elle pour chercher un brin de positivisme dans ce foutoir. * Et si sa suffit pas on y mettra le vieux : imbibé comme il l'est il devrait bien prendre... *

Ensuite elle décida de s'occuper de l'extérieur : il fallait repérer les rares pousses de légume encore valables et réaménager les parcelles pour les cultiver dans de bonnes conditions. Et c'est là qu'intervint le petit bout de chou : lui qui avait eu le temps de fureter à droite à gauche à la recherche d'éléments familiers ou de jeux il trouva une malle un peu cabossée remplie de livre, chose qu'il affectionnait particulièrement. Il en ramena un dans chaque main à sa mère qui n'y pretta alors pas attention. Finalement elle se laissa convaincre pour lire la couverture.
Il s'agissait d'ouvrages traitant plus ou moins de botanique, allant d'un répertoire de la faune locale jusqu'à " La meilleure méthode de cultiver son riz à l'aide des techniques Suiton ".

Elle le félicita de son action. « Bravo Higuran ! Grâce à ça je devrais m'en sortir plus facilement. » En effet elle trouva aussi des comptes rendus de semailles lui permettant de savoir l'époque exacte à laquelle elle devait s'occuper de tout cet univers qui lui était encore inconnu.

« Pédoncule ! » Higuran riait en lisant difficilement un recueil consacré à une analyse détaillée des fleurs de Konoha, un nouveau jeu s'offrait à lui et une passion s'affirmait.

*************************************
Et le temps passa


Les années passèrent, la famille exécutait son petit bonhomme de chemin.

Le grand-père s'était calmé sur les allers-retours avec la cuisine mais refusait d'aider sa fille à l'extérieur. Non, bien que ses connaissances du Mokuton eurent pu rendre l'agriculture plus facile il se trouvait d'autres occupations, notamment rendre visite au nouveau chef de clan. Ce qui n'arrangea pas les relations père-fille qui s'enfoncèrent lentement dans un mutisme complet.
Miyaka elle se saignait aux quatre veines pour rapporter des sous et de quoi manger. Il était bien loin le temps plaisant du restaurant où le travail était moins physique et surtout plus agréable. Heureusement ses amis de Suna venaient la voir régulièrement et leurs liens devinrent plus forts malgré la distance qui les séparait.
Quant à Higuran il suivait sa mère au boulot, emportant généralement de quoi lire. Bien qu'il ne saisissait que lentement la plupart des propos évoqués il aimait les illustrations et retrouver à quoi elles correspondaient en vrai.
À l'occasion il jouait à se courir après avec des amis invisibles, ne trouvant d'attention autre que maternelle dans ses rêves uniquement. Il ne voyait que peu de monde, sa mère lui ayant interdit de le quitter, même pour voir son grand-père. Après tout s'il y avait bien une chose qu'elle critiquait chez lui c'était bien sa façon d'éduquer les enfants, en voyant où ça l'avait conduite. Higuran lui devait devenir quelqu'un de bien.
C'est pour cela qu'elle contrôlait son éducation autant qu'elle le pouvait, en faisant particulièrement attention à ses fréquentations de son age. L'épisode des insultes à Suna lui avait bien suffit.

Le jeune garçon se forgea donc pendant toutes ces années un caractère très... effacé, c'est le moins qu'on puisse dire. En effet, l'omniprésence de sa mère étouffait toute initiative de sa part et, en même temps, augmentait la peur qu'elle lui inspirait. Oui, il avait peur de sa mère et c'était cette crainte qui le rendait exceptionnellement sage pour un enfant de son age. Il confondait, et ce encore à son arrivée à l'académie, les notions de peur et de respect.
Par exemple lorsque sa mère lui demandait de laver la vaisselle après le repas, et bien il faisait part respect de l'effort qu'elle fournissait chaque jour pour les faire subsister, mais aussi par peur de sa colère en cas de refus. C'est cet amalgame de sentiments qui le maintenait dans sa condition : pour lui le respect était sacré alors que c'était la peur qui l'empêchait de s'affirmer.
C'est cela probablement qui augmentait son besoin d'évasion, qu'il satisfaisait dans les livres. Bien qu'il trouvait beaucoup de documents agricoles dans le vieux manoir familial il obtint à force de recherche des romans d'aventure qu'il dévora avec tout autant de plaisir. Mais il y en avait peu, ce qui le restreint davantage au monde végétal dans lequel il s'enfonçait corps et âme.

Au bout de deux ans leur domaine fut rétabli dans le sens où les terres étaient à nouveau propres et l'animalerie accueillait de nouveaux hôtes. Miyaka était parvenue à un équilibre financier. Le problème qui survint alors se trouvait dans la définition même du mot " équilibre " : ses bénéfices à l'année étaient si maigres qu'elle ne parvenait plus à faire évoluer ses champs et augmenter la diversité de ses produits. Même offrir des études à son fils lui paraissait impossible.
C'est donc aidée de ses talents de cuisinière et de femme de ménage qu'elle se trouva propulsée dans la haute société de Konoha, quelques heures par semaine. Pour se faire plus facilement accepter elle ne donnait jamais son nom de famille, synonyme d'horreur, et généralement c'était bon. Ses spécialité de Suna avaient un franc succès, ce qui lui permit de gagner plus d'argent.
Là encore elle avait posé la condition de se faire suivre Higuran : en fonction de la tolérance de ses employeurs son enfant pouvait jouer avec les leurs, sinon il restait avec elle en cuisine.

Le temps faisait son oeuvre, Miyaka oubliait les blessures passées et fit la connaissance de Tsunatoshi Tsugaru , un riche et jeune entrepreneur de 24 ans qui fit appel à ses services. Elle avait alors 29 ans, et 6 pour Higuran.
Oubliées les douleurs reçues, oubliées les leçons de la vie, un liaison amoureuse naquit entre ces deux personnes. Pouvait-elle savoir qu'il s'agissait d'un immonde salaud ? Non, probablement pas avant de retomber enceinte, ce qui ne tarda pas. Là encore ce fut une source d'ennuis puisque lui ne voulait pas d'enfant et prônait l'avortement ou l'abandon tandis qu'elle était contre. Du coup il fit en sorte quelle fasse plus d'efforts déconseillez pendant la grossesse de façon à lui provoquer une fausse couche.
En vain puisqu'elle arriva presque à terme et perdit les eaux au bout de huit mois. Le bébé était largement prématuré mais, une semaine critique après l'accouchement l'état de la petite fille fut stabilisé. Et une petite soeur pour Higuran, une !

D'ailleurs qu'est-il devenu dans tout ça ? En réalité pas grand chose, il approchait de ses 7 ans et, surtout, de l'âge de raison. Il commençait à donner un sens à ce qui l'entourait et c'est peut-être pour cela qu'il ne considèrera jamais sa soeur avec une dimension divine.
De plus sa mère a été très claire à ce sujet.

« Si j'apprends que tu as touché à un cheveu de ta soeur, tu auras affaire à moi. »

Pour le séjour de sa mère à la maternité de Konoha il fut hébergé chez les toujours pleins de bonnes volonté Yasuoka et Totoko, à Suna. Il considéra à partir de cette période cette région comme l'enfer sur Terre.
En effet, le climat était bien trop aride pour lui et il avait peine à croire qu'il y était né. Et pourtant les arbres manquaient autant que la bonne humeur était présente, il voyait au restaurant des gens qui se rappelaient de lui.

« Holala, qu'est-ce qu'il a grandit ! »
« Tu te rappelles de nous ? »
« Je connais ta maman, comment elle va ? »

Malgré le caractère infernal de la température il appréciait cette liberté de participer aux discussions, de redevenir un centre d'intérêt. Il fut donc particulièrement triste, au bout de deux semaines, de quitter ce paradis ambigu.

Il retrouva le côté austère de l'ambiance familiale à ceci prés qu'un nouveau bout de chou devait occuper l'attention : Gemmei Kolitsu. Encore que, occuper est un bien grand mot puisqu'il ne devait toujours pas lâcher sa mère d'une semelle et supporter les braillements de la gamine qui était, à l'inverse du premier né, sacrément excitée.
Tout le monde évoluait donc dans les difficultés, quoique Higuran trouvait que sa soeur bénéficiait d'un large traitement de faveur comparé à ce qui lui était réservé. Bien sûr il devait se rendre compte qu'il ne s'agissait encore que d'un bébé, pas d'un garçon approchant la puberté.

Oui, tout allait à son rythme jusqu'à ce jour particulier où notre héros comptabilisait déjà onze printemps.


Dernière édition par le Dim 19 Aoû - 21:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Etudiant - Higuran Kolitsu [Validé]   Etudiant - Higuran Kolitsu [Validé] EmptyDim 19 Aoû - 0:36

*************************************
Tu feras l'académie, mon fils


« Vous êtes sûr qu'elle va tomber dans le panneau ? »

« Mais oui. Si c'est bien fait, et ça l'est, elle ne va pas tarder à venir te voir. Et à ce moment, nous pourrons en profiter. »

Deux hommes discutaient à l'abri des regards indiscrets. Le plus âgé voyait se concrétiser l'aboutissement d'un plan qui lui tenait à coeur depuis bien longtemps.

Depuis l'âge de huit ans Higuran avait demandé la permission de travailler dans les champs pour alléger au mieux le labeur de sa mère. Celle-ci fut touchée de cette attention mais ne le montra pas et, après un moment d'hésitation, consentit à lui donner son accord. Elle aurait préféré qu'il continu à s'occuper l'esprit pas les livres mais elle n'avait pas les moyens d'en acheter de nouveau. Et puis cette autorisation lui fit tant plaisir, comment refuser, surtout si c'était pour l'aider ?

* A l'inverse du vieux con qui ne sait que bouffer sur mon dos * pensa-t-elle en référence à son père.

Et pourtant ce fut lui le déclencheur de ce qui semblait être alors une lubie du garçon. En effet ils arrivèrent à se voir plus souvent avec l'arrivée au monde de Gemmei, mais c'était de l'ordre de quelques minutes volées par-ci par-là.

Bref, un jour, une de ces petites entrevues où Higuran se plaignait que sa mère se tuait à la tâche se solda par la décision qui nous est déjà familière.
Les débuts furent très laborieux : le garçon était plus proche physiquement de l'obèse diabétique que de l'athlète en pleine forme. Il faut aussi dire que Miyaka veillait toujours à ce qu'il mange à sa faim, voire même plus.
Il fut donc tenté d'abandonner à plusieurs reprises mais pourtant il tint bon grâce à l'espoir d'aider sa mère. Il commença par des efforts peu pénibles et ponctuels et, progressivement, tendait vers des travaux plus durs et plus longs. C'est aussi à cette époque qu'il perdit du poids. Il mangeait toujours autant mais l'énergie perdue chaque jour lui assurait de perdre les masses superflues. Il se sentait du coup moins complexé et, à son avis, mieux dans sa peau.
C'est d'ailleurs ce qui inquiéta Miyaka : elle pensait qu'il abandonnerait assez vite à cause de la fatigue. Au lieu de cela il avait su prendre son fardeau à son rythme et s'en sortait avec brio, d'autant que ses lectures lui assuraient suffisamment de théorie pour s'occuper de n'importe qu'elle parcelle, il ne lui manquait que la pratique.

* Il ne doit pas devenir un vulgaire fermier. Non, il a les capacités pour faire mieux * ruminait-elle en elle-même.

Mais quoi alors ? Elle ne souhaitait pas le voir devenir fermier mais elle ne pouvait pas non plus lui offrir d'études décentes. Puis un jour, vers les 11 ans du garçon, sans même lui adresser un bonjour, le grand-père vint la trouver.

« Bonne idée que tu as eu là, ton fils apparaît parfait pour assurer la production de la ferme » dit-il sur un ton détaché qu'elle perçut comme ironique. « Lui au moins c'est un vrai Kolitsu. Excellente idée, je l'avoue. »

* Ah non, il vient se moquer de moi ou quoi ? Il sait pourtant que je peux pas le blairer, ni lui ni ses idées. * Miyaka maudissait intérieurement son père.

« Ça t'arrive donc jamais de la fermer ? De toute façon t'as été capable de faire que des fermiers ou des shinobis alors viens pas m'apprendre à élever mon enfant. »

* Des shinobis... * se répéta-t-elle.

« Oh et puis tu me gonfles, j'en ai marre. Tiens, regarde : mes jambes s'éloignent de toi toutes seules. Désolée, je dois les suivre pour savoir où elles vont. »

« Je te rappelle que je suis ton père, parle-moi autrement » cria Masato en levant le poing vers sa fille.

« Ouais, ouais, c'est ça, ta gueule » répondit Miyaka sans même se retourner, en levant un doigt d'honneur en guise de au revoir.

Le grand-père la regarda partir avec un certain mécontentement : sa fille avait le don de l'agacer en quelques phrases. Mais il tenait bon, la tournure de la discussion lui avait bien plus. A elle aussi.
Miyaka trouvait l'idée que son fils puisse devenir ninja assez attrayante. Après tout, il semblait avoir des facilités naturelles pour les études théoriques -ce qui avait été son grand défaut à elle- et son récent développement physique laissait à penser qu'il pouvait y arriver. Mais la question du financement se posait toujours, à supposer qu'il faille payer quoique ce soit.

Ce sont ces interrogations qui la poussèrent à demander une audition au chef du clan. Ce dernier vivait, ou du moins siégeait la plupart du temps dans une hutte au centre des terres Kolitsu. La femme n'aimait pas beaucoup se promener seule dans l'enceinte du clan puisque elle était arrivée après la catastrophe et donc " ne pouvait comprendre leur douleur ", ce qui permettaient aux autres membres de l'insulter ou, pour les rares plus violents, d'essayer de la tabasser en conservant une certaine tranquillité d'esprit.
Elle se décida et parvint devant la grande porte du chef.

« Vous êtes sûr qu'elle va tomber dans le panneau ? »

« Mais oui. Si c'est bien fait, et ça l'est, elle ne va pas tarder à venir te voir. Et à ce moment, nous pourrons en profiter. »

elle entendit des paroles étouffées sans pouvoir les comprendre et toqua enfin avant d'entrer. Elle se trouva devant un homme de son âge, le regard arrogant, assis pompeusement dans un trône majestueux taillé dans une unique pièce de bois d'excellente qualité et bien entretenu. Et à ses côtés, comme on s'en doute, se tenait...

« Papa ! Mais qu'est-ce que tu fous là ? » La moindre vue inopinée de son père la rendait folle, presque hystérique.
« J'ai des choses à dire au Grand-Patron-Devant-Qui-On-Doit-Courber-L'Échine-Pour-Le-Saluer alors tu dégages » rajouta-t-elle avec le ton le plus moqueur qu'elle put sortir de sa voix.

Sans dire un mot le vieillard s'exécuta, préférant attendre patiemment le compte-rendu de la discussion qui allait suivre. Une fois débarrassée de la présence de son père Miyaka reprit sans détour et franche, comme elle en avait l'habitude.

« Voilà, je sais que la famille va bientôt devoir fournir un aspirant ninja à Konoha et je souhaite que ce soit mon fils. »

L'homme fit mine de réfléchir à la question. En réalité cela faisait des mois que Masato, le grand-père de Higuran, et lui attendaient ce moment. Il savait par avance ce qu'il avait à dire.

« Non. »

Ce simple mot fit l'effet d'un coup de poignard à la femme tant elle redoutait que son fils ait un mauvais avenir. Et le chef enfonça encore le couteau dans la plaie.

« Je ne vois pas en quoi votre fils serait le plus indiqué pour remplir ce rôle. D'ailleurs j'avais des vues sur d'autres jeunes prometteurs. Et il me faut bien le choisir puisque notre famille a besoin de retrouver sa grandeur perdue. »

* Encore une histoire d'honneur ? Même miséreux ils se font toujours plus pathétiques. * Miyaka fulminait de devoir jouer son jeu pour mieux l'amadouer mais elle le fit.

« Justement le mien possède beaucoup de qualités et pourrait même sauver le peu de dignité qu'il reste au clan. Et puis j'ai vu que tu as discuté avec mon père, il t'a dit que mon petit avait de bonnes dispositions, tant intellectuelles que physiques ? »

Il fallait s'exhiber, se montrer au-dessus de ce que l'on était et cela écoeurait la maman généralement si simple. Elle avait même l'impression en ce jour de vendre son fils, un peu comme la récolte hebdomadaire de son étalage au marché.

« Quand bien même j'accepterais, il resterait un problème de taille à régler... » Il laissa sa phrase en suspens de façon assez théâtrale pour que la suite intervienne comme le ferait une guillotine.
« ... l'argent. Vous n'êtes pas sans savoir que les études coûtent cher, si ? Or je connais l'état de vos finances, et c'est pas brillant. »

Et voilà la question fatidique du moyen financier. Toujours pareil, toujours la même limite, et pourtant elle voulait passer outre ces considérations matérielles.

« Ce n'est pas un obstacle. Il est vrai que je ne roule pas sur l'or mais je sais aussi que tu es plein aux as, du moins par rapport au niveau moyen de la famille. Si tu acceptes de fournir ce qu'il faut à mon fils je m'engage à travailler pour toi, pour te rembourser. »

Elle n'était pas réellement gênée de travailler un peu plus. Depuis que son fiston s'était mis à bosser elle avait plus de temps pour elle, d'autant plus qu'en grandissant Gimmei demandait moins d'attention. C'était peu mais suffisant.

« [color:a657=darkred:a657]Mmmm... » fit le chef en faisant semblant de réfléchir, « ça me paraît honnête. »

Satisfaite Miyaka s'apprêta à partir quand Chikashige reprit.

« Au fait, je souhaite que tu me vouvoies à partir d'aujourd'hui. Je suis ton chef ET ton employeur, ne l'oublie pas. » Il était tellement ravi de se sentir aussi puissant qu'un large sourire vint éclairer son visage.

* Pas de risque que j'ai un trou de mémoire, crétin. *
« En effet tu... non, vous avez raison. »
* Et étouffes-toi dans ta vanité tant que tu y es. *

Elle quitta la salle en se demandant comment annoncer la nouvelle à son fils et ne se rendit pas compte que son absence fut comblée par son père.

« Alors, ça c'est bien passé ? » demanda le papy.

« A merveille ! Vous aviez raison, c'est vraiment une cruche cette fille. Non seulement l'académie ne coûte pas la moitié de ce que je compte négocier avec elle mais en plus Higuran est le seul enfant ayant à peu près l'âge d'y entrer. En plus avec l'éloge que vous m'avez faite de votre petit-fils, je ne pouvais refuser. »

« Hé, te plaints pas, t'as gagné une esclave. Et surtout fait la bien trimer ! »
Et le grand-père reprit, en pouffant de rire.
« Hé, il faut bien que quelqu'un en fasse autant que ce que je glande. »

Grandes tapes dans le dos, les deux compères riaient de bon coeur pendant que Miyaka, ne se doutant de rien, cherchait des qualités pour " vendre " l'école de shinobi à son fils.
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Higuran Kolitsu
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MessageSujet: Re: Etudiant - Higuran Kolitsu [Validé]   Etudiant - Higuran Kolitsu [Validé] EmptyMer 22 Aoû - 2:38

*************************************
L'amitié, plus forte que tout ? - Prélude à la description morale


Non, l'histoire de Higuran n'est pas terminée, il reste un point important de sa vie à Konoha à éclaircir. Ne pouvant pas le disloquer en fonction des époques nous allons revenir en arrière et compléter un peu son côté relationnel.

Miyaka venait d'apprendre la mauvaise nouvelle et, décidée à faire un geste pour sa famille, elle était revenue là où elle était née, chez ses parents. Higuran avait alors 3 ans.
Elle retrouva alors une amie d'enfance avec qui elle avait bien trainé dans les rues : Emiko Inuzuka, du clan du même nom. Cela faisait neuf longues années qu'elles ne s'étaient pas vues et elles se racontèrent leurs expériences mutuelles dans la joie des retrouvailles.

Elles réalisèrent avoir vécu sensiblement les mêmes choses puisque les deux avaient un enfant dont elles n'eurent plus jamais de nouvelle du père. Et les deux femmes faisaient des petits boulots pour vivre. La vraie différence entre elles étaient que l'une vivait dans une famille plutôt aisée tandis que le clan de l'autre se relevait péniblement après sa chute.
Mais, faisant fi des détails Emiko accepta d'aider Miyaka à travailler dans les champs. C'est surtout grâce à cette aide qu'elle put s'en sortir.

C'est à ce moment-là que Higuran eut un nouveau compagnon de jeu, ou plutôt deux : Reijiro Inuzuka et son chiot Aojiroiinu.
Les débuts de cette relation n'étaient pourtant pas bien prometteurs. Le jeune Kolitsu se retrouvait avec un enfant encore plus jeune que lui qui savait à peine marcher et un chiot dont la principale occupation était de dormir, à croire qu'il était empaillé. Mais il s'habitua à voir ces deux " boute-en-train " pendants quelques semaines.

Rapidement cependant le temps fit son travail, comme à chaque fois. Higuran passait de plus en plus de temps chez les Inuzuka et cela ne gênait pas Miyaka puisque les gens chez qui il allait étaient assez dignes de confiance. D'ailleurs elle s'était rendu compte que son fils devenait plus souriant quand il pouvait quitter sa mère pour quelques heures par semaines.
Et inversement Reijiro était souvent au manoir encore bien délabré du trio Kolitsu, mais moins. Et bien que d'apparence anecdotique, ce détail aura son importance.

Mais l'heure était au jeu et non aux reproches. Higuran avait un moyen de s'exprimer plus librement qu'en présence de sa mère, il considérait très tôt déjà le garçon au chien comme un ami, un confident, un partenaire. Dès qu'ils se voyaient il oubliait la botanique et les plantes pour se concentrer sur d'autres plaisirs, et ça lui faisait beaucoup de bien.
Il se sentait utile dès qu'il pouvait enseigner quelque chose à son cadet et s'était attribué le titre de grand-frère. Tout ce pouvoir, ces responsabilités... Dans la tête du garçon cette relation était certainement exagérée, probablement parce que c'était la seule amitié qu'il vivait, et à son sens c'était beau. Autant qu'un arbre en pleine floraison.
Le jeune chien, par contre, était peu enclin à participer à des activités autres que dormir et manger ce qui en faisait un compagnon discret.

Du côté des humains l'âge leurs permettait d'affirmer leurs personnalités et leurs opinions. Comme cela arrive souvent une divergence d'idées était parfois à l'origine que petites séparations. Higuran avait la rancune éphémère : en général Reijiro venait " faire la paix " et les deux enfants repartaient de plus belle dans leurs moments forts en émotions, et ils en avaient. Dès que leurs mères respectives se retrouvaient pour travailler dans les champs les gamins se retrouvaient et apprenaient à grimper aux arbres, que tomber sur la tête faisait plus mal que sur les pieds, que la gravité est implacable... Notre héros s'avéra d'ailleurs bien maladroit.

Un jour survint la naissance de Gemmei, la véritable soeur de Higuran. Celui-ci ne la considéra pas exactement en tant que telle puisqu'il avait déjà un lien de fraternité ailleurs. Peut-être était-ce par fainéantise de faire attention à quelqu'un d'autre, ou alors parce que cette petite fille l'ennuyait plus que tout, le fait est qu'il s'intéressa peu à elle. Sans pour autant être tyrannique et agressif, sa mère n'avait été que trop claire à ce sujet.
Des fois quand même il se demandait si une petite claque ne pourrait pas la calmer quand elle devenait capricieuse, mais il se retenait.

Plus tard Higuran décida de faire une partie du travail agricole comme nous le savons déjà. Les débuts furent d'autant plus rudes que son ami ne vint jamais le voir. Du coup c'est le forçat qui venait le soir chez le clan Inuzuka partager quelques moments de chaleur après la dure journée, avant de rentrer chez soi.
Mais ces instants étaient éparpillés dans le mois et devenaient plus rares à mesure qu'il prenait de l'âge.

* Pourquoi ne vient-il jamais me voir ? * pensait-il la journée. Il était obsédé par ça, il pensait être intimement lié à lui, le jeune Inuzuka était considéré comme un ami et pourtant jamais il ne faisait d'effort pour qu'ils se voient.
* Il préfère rester avec son chien, c'est chiant... En plus c'est un animal, pas un humain. Les animaux valent mieux que moi ? Pourtant il ne parle pas... * Et il eut un frisson d'horreur : en règle générale le jeune Kolitsu, habitué des ambiances sobres, parlait peu. Or, dès qu'il se sentait bien avec un copain masculin il lui prenait une envie irrépressible de parler, il avait besoin de discuter, c'était une manière pour lui d'approfondir une relation.
* Peut-être que je parle trop ? C'est ça, je dois l'ennuyer. *

Un soir il se décida à lui parler de ce sentiment qui le rongeait. Il arriva donc à la maison Inuzuka où la mère lui demanda d'attendre quelques minutes l'arrivée de son fils. Higuran avait dix ans et demi et Reijiro neuf.
Le retardataire arriva d'une course avec son chien que ce dernier gagna haut la main.

* Et voilà, il a passé la journée dehors sans essayer de me croiser * ruminait le jeune frustré.

« Tiens, Higuran, ça me fait plaisir de te voir. Qu'est-ce qui t'amène ? »

« Bof, tu sais, pas grand chose, comme d'habitude... »

Puis ils montèrent à l'étage et se racontèrent leur journée. L'un faisait semblant de s'intéresser à la meilleure manière de brosser un canidé tandis que l'autre n'hésitait pas à répondre. Ils continuèrent sur les futilités et au final, ils ne parlèrent de rien d'important, du moins pas du point de vue du jeune Kolitsu.
Pourquoi était-il hésitant à avoir une discussion sérieuse ? Peut-être était-il trop jeune, ou du moins considérait son interlocuteur comme un gamin. Ou alors il ne voulait pas briser cette amitié si forte pour lui. Il se sentait bien dans ces petits moments volés, ce serait dommage de se brouiller pour si peu.

Ce schéma de visite arriva encore de nombreuse fois. L'inquiet vient voir l'autre, souhaite lui parler de ce qui le dérange. Puis non, ce n'est plus la peine.
C'était un fait, le jeune garçon était hésitant, indécis. Il se posait beaucoup de questions sur son avenir, son passé, se demandait ce qui clochait. A tel point qu'il en oubliait le présent, de savourer chaque instant de joie.

Cette solitude, ces sentiments, une forte colère, le garçon avait l'esprit tourmenté. Il souffrait de sa condition, se sentant abandonné. D'abord par sa mère, avec qui il ne partageait rien, puis par son ami qui lui préférait un chien. Son point de vue était bien noir, il avait envie d'évasion, que quelqu'un s'occupe plus de lui. Même son choix de travailler il le regrettait. Mais il n'en montrait rien, gardant tout pour lui.

Jusqu'au jour de ses 11 ans où il se prit au sérieux et tenta de fuguer. Miyaka lui avait laissé la charge de la petite Gemmei jusqu'à midi dans un champs où elle les avait laissés. Une fois partie le garçon s'adressa à sa petite soeur qui comprenait alors quelques mots.

« Gege, je vais partir. Fait attention à toi. » Il prit un sac dans lequel il y avait de quoi manger pour quelques jours et, après une bise sur la joue, commença à partir.

« Non ! » Voyant son responsable s'éloigner la petite fille commença à pleurer et à essayer de le suivre.

* Je peux pas la laisser faire, il faut que je la convainque de rester là. *

« Tu sais, tu dois être grande » lui dit-il doucement. « Là où je vais tu peux pas venir. Tu dois faire attention et rester à l'ombre de cet arbre. Maman viendra te chercher. »

« Nooooon, tu restes. »

Comment pouvait-il abandonner un membre de sa famille, à fortiori sa soeur qu'il avait promit de surveiller ? Il tenta vainement de la convaincre de dormir, de jouer à cache-cache, mais rien n'y fit.
Finalement il fut midi et la mère arriva.

« Hé ben, t'as pas fait grand chose » dit-elle à son fils avant de prendre la petite dans ses bras.
« Alors ma pupuce ? Comment tu vas ? » Miyaka faisait souvent des câlins à la gamine qui donnait l'impression de s'en moquer royalement, ce qui exaspérait encore plus le gosse.

« Higuran a voulu partir » lâcha soudain la petite à sa mère dont le visage devint livide et se tourna vers le fautif complètement apeuré.

* Mais qu'est-ce qu'elle dit ! Non, pas ça ! *

L'enfant balbutia alors quelques mots qui se voulaient justifiant.
« Non, elle a mal compris je... euh, tu sais, le travail. Mais je l'ai surveillée tout le temps. »

La mère scruta sa progéniture pour essayer de discerner le vrai du faux mais la fille n'en parla plus, ce qui calma l'adulte et laissa Higuran ébranlé.
Cette journée, pour sûr, il allait s'en rappeler. Il se rendit d'ailleurs compte que, plus que la crainte d'une éventuelle punition, le remord de laisser tomber quelqu'un était un fardeau bien lourd à porter.
A partir de là il réfléchit sur sa condition. Après tout, il ne lui fallait qu'attendre, il ne pouvait s'enfuir comme un voleur. Soudain son chagrin d'amitié lui parut bien dérisoire vis-à-vis de la patience qu'il lui faudrait avant de devenir adulte.

Sur le chemin du retour la femme fit une annonce qui allait changer les plans de l'enfant.

« Fiston, je dois t'avouer quelque chose. » Son ton était anormalement grave, presque dramatique. Il s'attendit donc à ce qu'elle annonce la mort prochaine de quelqu'un. Et non.
« Je viens de voir le chef du clan. Tu sais, celui qui habite au milieu des fermes. Ben il a donné l'ordre que tu entres à l'académie. » Puis elle s'empressa de rajouter avant que son fils n'ait l'idée de répliquer. « Et c'est irrévocable. »

* L'académie ? C'est le truc de ninja ça. Alors comme ça je vais devenir ninja ? *

Il ne se rendit pas compte tout de suite du poids d'une telle décision. Plus il y pensait, plus aller à l'école lui plaisait -la fuite, enfin- mais aussi moins il avait envie de laisser sa mère seule. C'était assez paradoxal : quelques heures auparavant il était prêt à tout quitter, et maintenant il souhaitait soutenir ses proches. C'était ambigüe, mais ce qui était certain c'était le caractère immuable de son avenir : il passerait obligatoirement par la case aspirant.

Il attendit deux longues années la rentrée, ce faisant une idée fantasmée de ce qui s'y passerait. Ça tournait en boucle dans sa tête, il avait des copains, tout le monde était sympathique, les enseignants accueillants. Sa mère lui dit même que les membres de sa famille pouvaient faire pousser des plantes de tout type grâce à ce qu'il allait apprendre, ce qui excitait sa curiosité. Au moins elle était sûre qu'il se donne du mal une fois arrivé en classe.

Cependant il avait l'impression que son amitié se dégradait de plus en plus. Il ressentait souvent une profonde fureur envers lui-même de ne pas convenir à quelqu'un qui lui était si proche. Cette douleur le poursuivait, occupait ses pensées et le rendait instable, lunatique. Il était capable d'endurer toutes les remarques de sa mère, mais il suffisait parfois d'un mot de travers pour qu'il parte, sans rien dire. Sous l'émotion il frappait un mur, en tout cas rien de vivant, et parfois pleurait.

Pourtant l'amitié peut tout vaincre. Mais pas à sens unique.
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MessageSujet: Re: Etudiant - Higuran Kolitsu [Validé]   Etudiant - Higuran Kolitsu [Validé] EmptyMer 22 Aoû - 2:54

Une soirée comme une autre - Description

Le ciel déclinait très sérieusement à l'horizon lorsque Higuran finit la parcelle de terrain qu'il avait souhaité semer.

* Parfait, le timing est parfait. *

Le jeune garçon de treize ans s'appuya le coude sur sa pelle et, posant son menton par dessus, scruta la zone de ses yeux marrons, apparemment dans le vague. Ça lui avait prit l'après-midi mais il avait réussit à s'occuper d'un hectare entier, il sentait un souffle de fierté le parcourir. Ce n'était pas un sentiment courant chez lui mais cette fois il ne put s'en empêcher : ce qui était fait serait en moins à faire pour sa mère. Et l'aider était son voeux le plus cher.

Il récupéra donc son matériel, ses graines en trop et lança l'irrigation du terrain pour la nuit. Il passa aussi par la salle d'abattement afin de récupérer la dinde qui servirait de repas pour ce soir. Il l'avait abattu lui même, la mort en soi ne le gênait pas. Après tout mourir fait parti de la vie et il est nécessaire de tuer des animaux pour mieux vivre. Par contre ce qui le dérangeait beaucoup plus était la souffrance, il était hors de question d'infliger une douleur, quelque soit l'être vivant. Pour bien faire il avait isolé la dinde dans une salle à part et l'avait nourrit avec des granulés aux végétaux contenant un somnifère. Une fois le volatile bien endormi il lui avait coupé la tête sèchement et l'avait plumé pendant qu'il était encore chaud.

Après un passage au hangar où il laissa tout ce dont il n'avait plus besoin il retourna à la maison, équipé uniquement de l'animal décapité.
Il poussa la grande porte du manoir passablement délabré où il vivait avec sa mère et son grand-père et posa le repas à la cuisine où sa mère finissait de ranger les fruits qu'elle avait récolté. Elle le regarda et n'était même plus étonnée par sa saleté : des traces sur le visage et les bras, de la terre dans des cheveux marrons... Les traces se percevaient à peine sur son teint halé, tellement elle étaient larges. On aurait pur les prendre pour sa vraie peau mais sa mère le connaissait bien.

« Alors, ta journée s'est bien passée ? » La question était partie sans intention amicale perceptible dans la voix neutre.

« Oui, c'était bien ! » Il afficha un sourire ravis qui, en s'étirant, fit se craqueler la boue sèche sur son visage. « Mais j'avoue que je suis fatigué... »

« Bien sûr je te l'ai dit, ce n'est pas le travail d'un enfant. Mais tu n'en fait qu'à ta tête, c'est toi qui a voulu m'aider. » Miyaka ne s'était pas exprimé méchamment mais son ton était dur et il le prit comme un simple avertissement.

« Oui, c'est bon ! J'en suis ravis. » Il étira ses bras vers le plafond en signe de victoire, toujours très souriant.

« Bon, tu sais ce qui te reste à faire ? » La mère de Higuran ne lui sourit pas mais il le prit comme une preuve d'attention infinie. Même si cette femme était dure elle tenait à son fils, comme toutes les bonnes mères.

« J'y vais, j'y vais... » , dit-il avec un certain dépit dans la voix.

Il était l'heure de prendre sa douche, chose qu'il faisait à contre-coeur. Comme beaucoup d'enfants de son âge il n'aimait que moyennement ces moments d'intimité, d'autant que le l'objectif de se rendre propre lui paraissait bien futile, mais sa mère prenait garde à ce qu'il soit propre tous les soirs, pour le souper.
Il commença donc à monter lentement les marches en direction de la salle de bain en trainant les pieds pour montrer son mécontentement. Un regard de sa mère lui fit cependant accélérer.
Petit détail original : quelque soit l'escalier qu'il empruntait il comptait les marches, de sorte à mémoriser par quel pied il fallait commencer pour arriver en haut sur le droit. Chez lui il savait qu'il devait commencer justement à poser sa jambe droite pour arriver en haut selon son tic. Il était même satisfait de savoir qu'après la première marche il pouvait grimper deux par deux les vingt suivantes selon les mêmes règles. Décidément c'était génial.

Il arriva à bon port et se regarda dans un miroir brisé.

* Ah oui, quand même... Elle doit avoir raison. *

Son T-shirt, blanc d'origine, virait plutôt au jaune-brun. Bien évidemment il était loin d'être neuf mais on voyait bien que les insectes morts, la boue et les traces de sueur étaient assez récents. Son bas, un simple short, laissait entrevoir des jambes maigrichonnes mais musclées chaussées par une paire de sabots en bois qui cachaient des pieds meurtris par la qualité de ces chaussures. La saleté agglomérée à ses mollets ne permettait pas vraiment de les admirer. Ce n'était d'ailleurs pas le but.
Il retira son haut en tirant dessus et laissa paraître un corps étrangement aussi bronzé que les bras. Et aussi sale. Il aimait travailler torse-nu mais la soirée approchant sa mère lui avait appris qu'il fallait se couvrir pour éviter d'attraper froid. Il était un peu niais, pas bien futé et il fallait souvent lui dicter quoi faire, ce qu'il suivait aveuglément. Sauf pour s'occuper des champs où il prenait de larges initiatives. Ses quelques muscles naissants striés de petites cicatrices dues aux diverses erreurs d'apprentissage frissonnèrent à cause du froid qu'il faisait dans la salle : Higuran était plutôt frileux à force de travailler dehors au soleil. Dès que la température tombait en dessous de 20 °C il s'emmitouflait jusqu'au nez avec ce qu'il trouvait dans son placard.
Mais là il était question de se laver. Sa famille devenue pauvre lui installa une bassine pour son usage personnel dans laquelle il versa une marmite d'eau brûlante chauffée pas sa mère et une autre d'eau froide issue d'un puit, le tout étant calculé pour être correctement tiède.
Il se défroqua et se lava, le tout assez rapidement. L'une des choses qu'il supportait le moins était d'attendre, sans rien faire. Et prendre un bain faisait parti de ces temps d'attente insupportable. Il se shampouina donc vigoureusement la tête et se frotta frénétiquement le corps avec un vieux gant de toilette, assis, dans sa petite baignoire improvisée.

* C'est bien une chance que je sois petit finalement, ça permet de faire plein d'économies. D'abord pas besoin d'utiliser trop d'eau puisque mon bassin est plus petit, et puis les vêtements coûtent moins de tissus. Encore faudrait-il en racheter... *

Puis le moment tant redouté du rinçage où il devait se verser de l'eau dessus, froide. Qu'il fit rapidement une fois encore. Sa peau n'était pas finalement aussi mate que ce à quoi on aurait put s'attendre, juste légèrement halée. La boue est décidément un écran protecteur bien efficace. Il se sécha alors avec une petite serviette à moitié rapiécée et se rhabilla avec son vieux pyjama, un ensemble dépareillé sur lequel avaient été brodés des animaux. Mais il se faisait vieux, les dessins étaient devenus informes et l'ensemble était devenu trop court, comme tous ses vêtements en général.

Il redescendit pieds nus et, voyant que le repas n'était pas encore près, il mit les couverts sur la table et commença même à passer le balais pour utiliser son temps à plein. Sa mère revint des fourneaux et l'interpella ainsi :

« Hep, on va voir si tu t'es bien lavé, t'es prêt pour l'inspection ? » Toujours le même ton assez rigide dans la bouche de Miyaka, elle voulait que son fils soit quelqu'un de bien et l'éducation passait par une bonne hygiène.

« Oui, maman... » Higuran s'approcha d'elle, se tripotant les mains nerveusement. Il se demandait si ça lui conviendrait. Il l'espérait.

La mère passa son nez dans les cheveux de sa progéniture et écarquilla les yeux.
« Incroyable... Ils sont propres. »

Ce n'était pas de l'ironie qu'on pouvait percevoir dans ces paroles mais une surprise réelle. En effet le jeune garçon avait la faculté de sembler sale, même après une bonne douche : ses cheveux étaient ternes et de couleur non-homogène... Sa peau aussi semblait sale à plusieurs endroits. En fait le soleil avait tendance à cuire les cheveux du garçon, les asséchant, et la terre éparpillée sur tout son corps en permanence avait rendu son bronzage non-uniforme.

« T'es un phénomène toi, tu sais ? » Cette fois la mère sourit, plutôt amusée par ce constat.

L'enfant, voyant sa mère joyeuse, sourit aussi. Il aimait voir sa mère de bonne humeur, ce qui arrivait rarement et le plus souvent le soir, quand la journée de dur labeur était terminée. Il n'y avait cependant pas le temps pour les câlins, le repas étant déjà fin près.
Ils s'assirent tous les trois, Higuran, sa mère et son grand-père autour d'une petite table carrée et mangèrent en silence, comme toujours, éclairés simplement par quelques bougie. La petite Gemmei, elle, avait déjà mangé et était déjà couchée.

Une fois le repas finit le grand-père se leva de table et partit sans dire un mot, ce qui ne manquait jamais de faire un petit pincement au coeur du garçon.

* Ils se font toujours la tête, qu'est-ce qui a bien put se passer à l'époque ? *

Le gosse, bien que peu habitué à réfléchir, se posait des questions sur le passé, se demandant très souvent comment c'était. Il avait déjà posé la question à sa mère qui restait très évasive sur sa propre enfance tandis qu'elle lui racontait ce qu'il voulait sur la période qui suivit sa sortie du domicile familial, notamment la vie à Suna.
Bref Higuran nourrissait un désir secret de connaitre son père biologique, sans pour autant qu'il occupa toutes ses pensées. Il se demandait juste si la vie serait pareille, aussi dure, si ils avaient pu avoir de l'argent et bien d'autres choses qu'il ne connaissait pas. De la même façon il vouait presque un culte à sa mère et, par extension, aux femmes en général. Il admirait leur courage pour affronter la vie quand leurs enfants sont concernés. Dans leurs rares moments de confidence elle lui disait même qu'il était sa raison de vivre, que sans lui elle serait probablement morte il y a longtemps.
Il ne se rendait pas compte de ce que ça signifiait, juste qu'il était certain que sa mère l'aimait, malgré sa dureté et leur niveau de vie, et ça lui suffisait pour être content.

Il partit se coucher assez tôt car il lui fallait en moyenne onze heures de sommeil, laissant sa mère et la bouteille de saké seules. Il n'aimait pas la voir boire, sachant pertinemment que les soucis étaient la cause de son engouement pour l'alcool.
Elle le rejoignit finalement dans sa chambre, bien imbibée, et lui souhaita une bonne nuit en plus de le serrer dans ses bras. Il n'était pas habitué à une telle effusion de sentiments avec sa mère et fut un peu gêné, ce qu'elle remarqua.

« Qu'est-ce qu'il y a je te dérange ? Tu me le dis si tu veux pas me voir, je m'en irais et puis voilà. »

Il y avait une autre raison pour laquelle il n'aimait pas la voir boire : elle devenait trop collante, en général parce que des idées noires l'envahissaient. Probablement des anciennes angoisses, de vieux souvenirs qui refaisaient surface. Higuran, dans un cas comme celui-ci, ne savait pas trop quoi faire et paniquait.

« Mais non, maman, mais tu as bu et... »

« C'est donc ça, je suis une mère indigne, c'est ça que tu pense ? Ben si c'est comme ça je m'en vais, tu te débrouilleras tout seul. »

Et elle repartait dans les escaliers en titubant légèrement, trébuchant à chaque pas. Et la tristesse que ressentait Higuran dans ses moments là se transformait en colère. Il s'énervait et tapait contre les murs pour que la douleur le calme, en vain. Il n'en voulait à personne, juste à l'histoire. L'histoire de sa mère dont la vie fut parsemée d'embûches qui se répercutaient jusqu'ici, la sienne qui l'a fait naitre ici...
Oui, occasionnellement il regrettait d'être né, se demandant s'il ne serait pas mieux ailleurs...
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MessageSujet: Re: Etudiant - Higuran Kolitsu [Validé]   Etudiant - Higuran Kolitsu [Validé] EmptyMer 22 Aoû - 3:16

Autre habitude : au moment de s'endormir il repassait sa journée dans sa tête pour bien fixer en mémoire les problèmes qu'il pourrait éviter la prochaine fois. Et puis il pouvait se rappeler les discussions qu'il a eu afin de se demander si certaines de ses réponses n'auraient pas put être meilleures. Une façon de se rassurer, de justifier certains de ses actes, comme si refaire sa journée expiait ses erreurs.

L'événement le plus marquant aura sans doute été la venue, au début de l'après-midi, d'un homme d'une cinquantaine d'années, un peu bedonnant et d'apparence bourgeoise. L'enfant fut ravi de voir du monde nouveau, malheureusement pas longtemps.

« B'jour, euh... m'sieur. J'peux vous dialoguer ? »

Higuran avait développé au fil des années un vocabulaire et un accent un peu rustre qu'il utilisait en permanence, sauf devant une personne de sexe féminin, à plus forte raison sa mère. Peut-être y avait-il là une manière de se rendre original, d'avoir une identité bien à lui ?
Là, il avait demandé poliment à l'homme s'il souhaitait un renseignement et l'absence de réponse lui déplut fortement. Sa mère lui avait inculqué la politesse à grands coups et il savait que deux personnes qui se croisent pour la première fois dans le jour devaient se souhaiter une bonne journée mutuelle. Pourquoi cet homme se croyait au dessus des protocoles et prenait ainsi de haut l'enfant ? Et le respect alors ?
Avec le recul le garçon se dit, allongé dans ses draps, qu'il aurait dû l'insulter et lui crier un féroce " Bonjour ! ". Mais il s'agissait d'une personne plus âgée, donc respect comme disait sa mère, même pour un homme.

« Hé, tu te bouges ?! »

Le quinquagénaire pressait une jeune domestique d'apporter un cageot de légumes visiblement nauséabond vu la moue écoeurée qu'affichait son visage, mais assurément trop lourd pour elle. L'enfant très dévoué se rua vers elle pour l'aider à porter son fardeau : en effet il s'agissait bien d'une caisse de végétaux en décomposition.
Mais ce qui attira réellement l'attention du garçon, bien plus que les mouches qui lui tournaient autour, c'était la manière dont était traitée cette demoiselle -fort jolie par ailleurs-, fut-elle une domestique.
Cependant l'homme râla de plus belle en s'adressant cette fois au jeune homme, montant le ton graduellement.

« C'est inadmissible ! Je vous ai acheté ce lot de merde il y a deux jours et il est déjà pourrit ! Je vous préviens, j'exige remboursement sinon je vais user de mes relations !
Attention ça va mal se finir !
»

* Ça a mal commencé surtout *, pensa-t-il dans son lit.

Higuran était excédé par l'attitude de la personne qui gesticulait devant lui, par autant d'antipathie réunie au même endroit. Bien qu'il lui tapait sur les nerfs l'enfant répondit sans même adresser un regard à la cagette, avec autant de neutralité que possible.

« C'te fournaison ? Ça fait p'têt bin, sans baffouillade... oui, deux s'maines qu'on en gagne plus. »

Il était d'ailleurs fort probable que ce ne soit pas lui qui avait acheté ses aliments, comme il le prétendait, mais plutôt ses domestiques. Et bien sûr, ayant plus d'argent qu'il ne lui en faut il en voulait encore. Ou peut-être qu'un de ses employés voulait se couvrir de toute colère en affirmant la fraicheur de ces fameux légumes. Mais comme souvent Higuran ne pensa à ces possibilités que le soir, à tête reposée. C'est sûr, si on devait quantifier son sens de la répartie on pourrait le placer proche de zéro, voire en dessous à cause du retard.

« Qu'est-ce que vous faites à mon fils ?! »

Toutes les choses ont une fin. Sa mère avait entendu l'homme hurler depuis la grange et comptait bien mettre fin au pugilat que subissait sa progéniture. Elle se ramena et s'expliqua assez violemment avec l'inconnu après avoir tendu une petite fille à Higuran qui la prit par la main pour en rejoindre une autre. Il était rouge de gêne de tenir sa petite soeur qui le suivit à contrecoeur, certainement parce qu'elle était en plein caprice.
Ils ne se parlèrent pas et le garçon le regretta avant de s'endormir. Autant il avait des facilités pour la botanique, autant il avait des difficultés pour parler aux filles. Toujours ce savant mélange de peur et de respect envers sa mère qui se manifestait. Pourquoi à tout le genre féminin ? Probablement parce que l'ombre de Miyaka était assez puissante pour se refléter en chaque femme. Elles étaient élevées au rang de divinité en somme, avec la déesse des déesses à leur tête.
Pourtant il avait treize ans et l'adolescence était travaillé par ses hormones, mais il avait du mal à passer les barrières émotionnelles pour leur adresser la parole. Alors en toucher une, ce n'était pas pour tout de suite.
Bien au contraire il ne supportait pas les coureurs de jupon qui en collectionnaient plusieurs et disposait de mauvais à-priori concernant toute personne masculine. Sa mère disait souvent qu'il n'en valent pas la peine, qu'ils sont mauvais et ces idées déteignaient. Il y a fort à parier que l'académie lui fera le plus grand bien au niveau relationnel.

L'incident se clôtura, non pas dans le sang mais au moins dans les insultes. L'homme repartit sans rien obtenir de plus et récupéra la jeune fille, avant de partir.
Côté Kolitsu, les membres féminines retournèrent d'où elles vinrent tandis que le garçon reprit ce qu'il avait arrêté. Étonnamment il n'éprouva aucune colère suite à l'altercation, il se contenta de poursuivre son ouvrage.
Peut-être l'intervention maternelle l'avait-elle calmé ? On se rend de plus en plus compte que sa mère possédait une emprise puissante sur la vie du jeune homme, elle était omniprésente et quasi-omnipotente. Il ne s'en rendait pas vraiment compte mais sa joie de rejoindre l'académie trouvait sa source dans cet étouffement, qui n'était pas le but premier de Miyaka.

Il se calma finalement et parvint à trouver le sommeil. Il rêvait souvent et cette nuit eut un goût de déjà vu.
Il l'avait déjà fait ce rêve où il se vit dans un futur proche. Il était très puissant : entre autres il avait la capacité de voler, de se mouvoir extrêmement vite, sa force était inouïe à l'image de ses techniques de combat. Les végétaux lui obéissaient au doigt et à l'oeil, s'harmonisant avec grâce avec le paysage.
Il était riche aussi et vivait avec sa mère -alors très âgée- et son grand-père dans une somptueuse bâtisse. Il organisait régulièrement des cérémonies où tout le monde était invité à manger et boire. Sa femme était ravissante. L'opulence totale.

Et puis le lendemain après une nuit agitée, car il remuait énormément dans ses draps, il se réveillait. Les rancoeurs étaient passées. Une journée nouvelle se profilait à l'horizon et il oubliait toute sa colère. Car si elle peut être très violente pour lui elle ne dure en général pas plus d'une journée. Par contre elle peut être récurrente.

Voilà voilà, BG clôturé. Non, ce n'est pas une blague.

J'espère d'abord que vous aurez au moins autant de plaisir à le lire que j'en ai eu à le taper, vraiment. Ce fut une excellente expérience de mon point de vue.
Je ne comptais pas jouer à "Qui a la plus longue", j'espère que vous arriverez jusqu'au bout. Le premier qui dit que j'ai quelque chose à compenser je le mâche...

C'est ouvert aux critiques, si Takeo-sensei veut bien se donner la peine d'ouvrir la marche. N'oubliez-pas que quantité rime avec qualité mais que ce ne sont pourtant pas des synonymes !

Passez un bon moment.
study
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Takeo Yanada
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MessageSujet: Re: Etudiant - Higuran Kolitsu [Validé]   Etudiant - Higuran Kolitsu [Validé] EmptyMer 22 Aoû - 11:55

Bon beh, après lecture des derniers chapitre de ton histoire, je résumerai ceci en un mot:

Complet


Rien a dire, en lisant la bio on sent que le petit Higuran est bien vivant. Pour ce qui est de l'orthographe, aucun problème mais je ne suis pas non plus une référence Cool
Bref tout y est et malgré la taille du bg, je ne me suis pas ennuyé durant la lecture.

Je t'offre donc ton premier OUI, un deuxième arrivera certainement assez vite sauf erreur de ma part.

Une fois cela fait, tu pourras aller rejoindre les autres joueur déjà accepté dans le premier cours.
/!\ Pense a m'envoyer par MP les caractéristique de base de ton personnage
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MessageSujet: Re: Etudiant - Higuran Kolitsu [Validé]   Etudiant - Higuran Kolitsu [Validé] EmptyMer 22 Aoû - 18:57

... Shocked Shocked Shocked c'était quoi ça ??? ... POUKRAM !!!!!!!! ACCEPTE ACCEPTE ACCEPTE ACCEPTE !!!!!!!!!!!

(une fois c'était pas suffisant ! ^^)

Nan, mais vraiment, mets toi à l écriture ! (si ce n est pas déjà ce que tu fais !)

Je n'ai RIEN à redire ! (même si j ai repéré des petites fautes d orthographe ... 3 ... et encore :s)

J'ai adoré, aussi bien les descriptions, que le style d écriture, que l histoire ... qu'une seule chose à dire :

POURQUOI A KONOHA ?????????????? Crying or Very sad Crying or Very sad Crying or Very sad Crying or Very sad Crying or Very sad
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MessageSujet: Re: Etudiant - Higuran Kolitsu [Validé]   Etudiant - Higuran Kolitsu [Validé] EmptyMer 22 Aoû - 19:01

les étudiants savent repérer la qualité Wasu :lol!:

trève de vérité, puis qu'un admin t'accorde ton deuxième oui, je file te mettre tes accréditations.

Bienvenue à Konoha.
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MessageSujet: Re: Etudiant - Higuran Kolitsu [Validé]   Etudiant - Higuran Kolitsu [Validé] EmptyMer 22 Aoû - 19:04

1) rien à cirer ... et ça devient lourd
2) ... vu la qualité, un seul "accepté" aurait suffit ^^
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MessageSujet: Re: Etudiant - Higuran Kolitsu [Validé]   Etudiant - Higuran Kolitsu [Validé] EmptyMer 22 Aoû - 19:57

Bravo, Magnifique, splendide, wonderful....

Le Meilleur Bg que j'ai eu l'occasion de lire sur le forum. Very Happy

Bienvenue, et félicitation pour ta validation.

Ton histoire était complète, il n'y a rien à redire. Et j'avoue que je me suis délecté à lire la fameuse histoire d'Higuran Kolitsu.

Et j'espère que tu t'amuseras bien sur Shinobi no Mikomi.


[ Dis Takeo, est-ce qu je peux transférer cet étudiant à Suna, contre un massage des pieds pendant deux mois ? Laughing ]
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MessageSujet: Re: Etudiant - Higuran Kolitsu [Validé]   Etudiant - Higuran Kolitsu [Validé] EmptyMer 22 Aoû - 20:00

[je te l'échange contre un massage des fesses pendant 2 mois]
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MessageSujet: Re: Etudiant - Higuran Kolitsu [Validé]   Etudiant - Higuran Kolitsu [Validé] EmptyMer 22 Aoû - 20:04

JE PRENDS !!!!!!!!!!!!!
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MessageSujet: Re: Etudiant - Higuran Kolitsu [Validé]   Etudiant - Higuran Kolitsu [Validé] EmptyMer 22 Aoû - 20:19

euh je refuse...

J'ai ma dignité tout de même. Razz
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MessageSujet: Re: Etudiant - Higuran Kolitsu [Validé]   Etudiant - Higuran Kolitsu [Validé] EmptyMer 22 Aoû - 20:24

Mais ?! Vous me traitez comme un jambon !
C'est gentil... Embarassed

Sinon un détail me fait rire : vous trouvez ma fiche complète alors que j'ai hésité avant de la poster. Souvent des trous de mémoire font que je zappe des événements (encore que, pour un perso fictif...).

Merci encore pour la validation (non, Wasu, désolé je n'écris que dans le cadre des fofos rp et SnM est le dernier qui me reste, j'espère m'y plaire geek ).

Continuez à vous battre, je ne devrais pas changer d'avis (sauf motivation particulière ^^).
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MessageSujet: Re: Etudiant - Higuran Kolitsu [Validé]   Etudiant - Higuran Kolitsu [Validé] EmptyMer 22 Aoû - 20:51

Tiens, personne ne t'as fais remarquer que t'avais quelque chose à compenser ? Moi, je peux pas le suggérer, je te connais.
(Je dirais juste qu'à une page près, t'y serais parvenu^^)

Bon, ben, sinon, je te souhaite (enfin) bienvenue à Konoha. Rolling Eyes
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